Privatisation des hôpitaux madrilènes : seules trois entreprises en concurrence

  • Carla Cornu par Carla Cornu
  • il y a 6 mois
  • Régions
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Madrid a décidé de privatiser six de ses hôpitaux et vingt-sept établissements de soin publics afin d’obtenir 20% d’économies sur son budget : Vallecas, San Sebastian de los Reyes, Parla, Arganda, Coslada et Aranjuez. Selon la revue elEconomista Sanidad, seules trois entreprises, IDCSalud (ex Capio), Ribera Salud et Sanitas, présenteront une offre de transfert. Capio détient une place de choix sur le marché de la santé et dispose d’une soixantaine d’établissements à travers l’Europe dont quatre hôpitaux publics de Madrid (Fundación Jiménez Díaz, Infanta Elena de Valdemoro, Rey Juan Carlos de Mostoles et Collado Villalba) et l’hôpital général de Catalogne. Le fonds de placement semble être le mieux positionné, 77 millions d’euros du secteur public et 27,8 du privé sont rentré dans ses caisses au cours du premier semestre 2011. Ribera Salud gère cinq hôpitaux et cent centres de santé et Sanitas a récemment récupéré 50% de la gestion de l’hôpital de Torrejon. On ignore encore si l’offre des trois puissances du secteur couvrira les six hôpitaux ou si des hôpitaux ne recevront pas d’offre à cause des risques économiques élevés que la transaction représente. Une attractivité en berne en effet, depuis que le Ministère de la Santé a exigé que les entreprises assument l’ensemble du personnel, ce qui représente environ 5 200 professionnels de la santé. Néanmoins, la Communauté de Madrid a choisi de laisser les entreprises sanitaires fixer leur limite de bénéfice annuel, à l’instar de la Communauté de Valence où le rapport est borné à 7,5% du taux interne de rentabilité annuelle. Pourtant, les pertes de gestion semblent inévitables et sont estimées entre 20 et 30 millions d’euros pour chaque bilan. « Ce volume de pertes est quelque chose que beaucoup d’entreprises ne peuvent pas assumer ou, au moins, ne veulent pas faire courir le risque que cela suppose », selon elEconomista Sanidad. D’autant plus que les premiers résultats positifs ne sont prévus qu’à partir de la cinquième année, et la marge de rentabilité de l’investissement peu convaincante.

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