Laurent Gauze, French Tech Perpignan: “Pour nos entreprises, l’Espagne représente un marché plein d’opportunités”

Pour la deuxième année consécutive, la Train de la French Tech a relié plusieurs territoires de la French Tech, Toulouse, Montpellier, Perpignan, Gérone et Madrid pour accompagner les start-up françaises de l’occitanie. Une initiative de Laurent Gauze, Président de l’agence de développement économique Pyrénées Méditerranée Invest, mais aussi entrepreneur en Espagne. Les startups françaises regardent un peu plus le marché espagnol car derrière l’Espagne c’est un marché hispanique de 500 millions d’habitants en ligne de mire. Rencontre avec Laurent Gauze :

 

Qu’appelle-t-on le train de la French Tech et pourquoi l’avoir créé?

Tout d’abord pourquoi. Parce qu’il me semble essentiel de relier toutes ces

villes du Sud. Il y a un affect, un sentiment commun, d’où l’idée du train, lien physique nous reliant, nous Perpignan à Gérone, Barcelone et Madrid.

Et bien sûr en invitant nos villes régionales tant Montpellier que Toulouse, on parle souvent de communauté digitale, d’éco-système et bien il faut que les collectivités s’occupent de faire vivre, de densifier ce dernier.

Pourquoi le train de la French Tech; parce que hormis Perpignan qui l’organise toutes les autres villes qui participent le sont, et Perpignan porte l’ambition de le devenir en 2018 !!!

Qui sont les lauréats cette année et les secteurs représentés?

  • Prix du jury a été remis à Ipaidthat (outil de facturation pour TPE-PME et application de gestion des notes de frais), qui partira au CES de Las Vegas en janvier 2019
  • 2ème prix à Coursicab (plate-forme urbaine de livraison disruptive).
  • 3ème prix Innovation à Xkelet Easylife, (prothèse orthopédique par impression 3D)
  • 4ème prix coup de cœur à Pousse-Pousse (box pousse-pousse pour découvrir le jardinage en s’amusant)
  • 5ème et 6ème prix (mentions spéciales) à Sekurity  (solution pour deux-roues motorisés avec capteurs intelligents, qui appellent automatiquement les secours en cas d’accident) et Visualeo  (collecte et vérification de datas)
A droite, Laurent Gauze, à l’initiative du Train French Tech

Une troisième édition alors? Des nouveautés prévues?

Il a été très difficile de choisir les lauréats de cette 2nde édition, tant les startups étaient aussi intéressantes et dynamiques les unes que les autres, allant des solutions digitales pour gestion d’entreprises, aux objets connectés innovants dans différents secteurs tels que la musique, la santé, la sécurité pour moto, ou encore de prothèse orthopédique par impression 3D, de box de jardinage, de réalité augmentée, de solution holographiques, de plateforme de tourisme, de réseaux sociaux et même de plateforme de mise en relation de spot de wakeboard !

Il faut obligatoirement ancrer dans la durée les relations et les  actions.

Notre département, les Pyrénées-Orientales, est un département agricole, on a l’habitude de travailler longtemps la terre avant qu’elle ne donne des  fruits ou des légumes, il  faut opérer pareil en matière purement économique.

Il y aura donc forcément une troisième édition, visant à renforcer les relations entre les territoires french tech d’Occitanie et d’Espagne, mais l’idée est d’aller encore plus loin.

En quoi les écosystèmes start-up franco-espagnols peuvent faire plus? Les autorités sont-elles ouvertes? Ne manque-t-il pas de Hub startup en Espagne?

Pour nos entreprises, l’Espagne représente avant tout un nouveau marché plein d’opportunités. Maintenant en dehors de tout système étatique, il est important de pouvoir échanger sur du savoir-faire, les compétences et domaines d’actions des uns et des autres.

A voir la concrétisation de l’ambition fédératrice espagnole via la création d’un label collectif style French Tech et des aides actions qui y seraient attachées.

Vous êtes entrepreneurs dans l’hôtelerie en Espagne, les start-up espagnoles du tourisme ont-elle leur mot à dire en France?

Oui bien sûr et de plus en plus, ce secteur a été d’ailleurs l’un des plus disruptés depuis près de 10 ans .

Il y a quelques mois, Cabify, la seule licorne espagnole, a levé 100 millions d’euros mais ne s’attaque qu’au marché latam. Est-ce que les start-up françaises utilisent enfin l’Espagne pour ce marché hispanique de 500 millions d’habitants?

Je pense qu’elles connaissent de plus en plus l’Espagne en tant que telle, il y a une complémentarité évidente entre nos deux pays, une culture méditerranéenne entre nos deux territoires, mais aussi une envie commune d’innover et de se lancer de nouveaux défis.

La sélection des startups de 5 territoires différents l’a bien démontré, des startups proposant des concepts très différents, mais ayant un point commun : l’innovation et l’ambition de se développer à l’international, c’est le concept de la French Tech.

PC

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