Le Consell serre de nouveau la vis : seulement trois jours après l’entrée en vigueur des dernières mesures qui, selon le président Puig ont plongé la Comunitat dans un état de « semi confinement », l’exécutif a décidé contre toute attente, hier, d’augmenter encore les restrictions.
Deux mesures importantes ont été renforcées : la fermeture des villes de plus de 50 000 habitants les week-ends et jours fériés et l’interdiction pour plus de deux non-cohabitants, de se réunir dans des espaces publics et privés.Concernant les week-end (du vendredi 15 h au lundi 6 h) 16 villes sont concernées soit 2,3 millions de personnes vivant à Valencia, Alicante, Elche, Castellón, Torrevieja, Torrent, Orihuela, Gandia, Paterna, Benidorm, Sagunt, Alcoi, Sant Vicent del Raspeig, Elda-Petrer et Vila-real. Cette mesure empêche l’entrée et la sortie de la population pendant les jours non-ouvrables, ce qui interdit les voyages vers les résidences secondaires, les excursions à la campagne ou les journées « shopping » dans les villes voisines et autres sorties similaires. Il s’agit d’obliger la population à rester le plus longtemps possible chez elle pour ne quitter son domicile que pour des activités essentielles comme travailler, faire ses courses ou aller chez le médecin… Seul le couvre-feu est maintenu à 22 h, car Madrid ne veut pas l’avancer à 20 h comme le demande pourtant le Président de la Région Valenciana Ximo Puig.
Les provinces de Castellon, Valencia et Alicante avaient pourtant réussi à limiter la progression du nombre de malades du covid entre mai et octobre, mais ces derniers mois, les chiffres n’ont cessés d’augmenter à une vitesse vertigineuse : l’incidence cumulée au cours des quatorze derniers jours atteint 1 245,49 cas pour 100 000 habitants alors que la moyenne nationale est de 700, et environ 200 en France, mais calculée pour 7 jours. Du coup, les hôpitaux sont débordés : le taux d’occupation des lits en réanimation (UCI: Unidad de Cuidados Intensivo) a franchi la barre des 50 % et les malades sont parfois mis dans les couloirs, entrées, salles à manger ou chapelles.
En réalité, avec de tels chiffres, l’Espagne aurait du re-confiner depuis longtemps, mais les pouvoirs publics, trop conscients des enjeux socio-économiques dramatiques pour ses entreprises, tentent à tout prix d’éviter une paralysie totale du pays au risque de ne plus pouvoir contrôler non plus, la crise sanitaire.
Laurence Lemoine
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