C’est un paradoxe, mais il s’agit pourtant la réalité. Si l’Espagne est l’un des pays les plus ensoleillés d’Europe, c’est aussi celui où il est le plus difficile de rester en terrasse. La vraie période propice pour en profiter, contrairement aux idées reçues, n’est pas l’été, ni même la fin du printemps mais plutôt mars et avril.
Ces jours-ci par exemple, avec 33 degrés voire 35, vous ne resterez pas au soleil déjeuner. En fin de journée vers 18 h, quand la température est la plus haute, vous ne cherchez même plus à profiter de terrasses ensoleillées tellement il a fait chaud toute la journée. Il faut attendre le soir vers 21 h pour commencer à respirer. Sans parler des mois de juin ou juillet, lorsque la température excède les 40 degrés et où fuir la rue pour vivre 95 % du temps sous la clim reste la solution la plus adoptée.
Les entreprises qui organisent donc des cocktails doivent bien réfléchir avant de jouer la carte estivale corporate en terrasse car si les vertus d’espaces ouverts et ensoleillés attirent sur les photos et dans les esprits, la réalité en est toute autre. “Faire un afterwork en terrasse à Madrid l’été est une hérésie. Pire à Barcelone. Moi je suis en costard toute la journée, si je vais à un événement en fin d’après-midi, c’est pour y trouver de la fraîcheur”, s’exclame Adrien, cadre supérieur français madrilène.
Les gens associent les terrasses à du plaisir, à l’été, aux boissons alcoolisées et aux vacances, ce qui est contre-productif pour les affaires. Si vous organisez un événement, il faut bien réfléchir avant à l’orientation que vous souhaitez lui donner…