L’écosystème start-up de Barcelone va devoir se déplacer

Qui dit start-up dit flexibilité, globalisation et ouverture d’esprit. Ce qui se passe à Barcelone actuellement est tout le contraire. Les autorités locales, certains groupuscules, ont décidé d’opter pour une solution suicidaire, et la fuite des capitaux ne fait que commencer. Il n’existe pas dans le monde d’écosystème start-up dans des enclos fermés. L’essence même d’un écosystème start-up c’est l’échange, l’accessibilité et l’interconnexion des cultures et des idées. On l’a vu ces derniers jours, il ne reste quasiment plus de sièges de multinationales en Catalogne, cela veut dire par exemple d’entrée de jeu que toutes les start-up fintech qui doivent présenter leur projet à des directeurs financiers de ces entités doivent aussi déménager. C’est fort dommage car depuis plusieurs années, la capitale catalane avait su bâtir un écosystème start-up, non seulement unique en Espagne, mais qui séduisait de plus en plus d’entrepreneurs internationaux. Les hubs poussaient comme des champignons, les associations de Business Angels s’organisaient, et on voyait de plus en plus les sièges espagnols de start-up se baser à Barcelone. Car oui les catalans ont toujours été très avant-gardistes.

Un rabattement vers Valence.

Il est fort possible que Valence devienne le nouveau hub espagnol. Il en a toutes les qualités. Premièrement, il y a beaucoup de similitudes entre Valence et Barcelone : proximité de la mer, un port dynamique, une qualité de vie. Mais il a surtout l’avantage de ne pas avoir été l’objet de spéculations immobilières depuis cinq ans, et il est encore facile d’y trouver un logement raisonnable et surtout des bureaux à bon prix. Valence c’est aussi une ville qui s’ouvre de plus en plus à l’international. Air Europa a par exemple trois vols par jour avec Paris. Moscou, Kiev, Bucarest, Londres, Dublin, sont des villes desservies au quotidien depuis Valence. Enfin Valence, faut-il le rappeler, n’est aujourd’hui qu’à 1h30 de Madrid en train, contre 2h30 depuis Barcelone. La ville est donc à l’épicentre de trois « capitales » économiques, Barcelone, Madrid et Alicante, où vient de s’installer le siège de la Sabadell.

La panoplie d’arguments pour qu’un véritable écosystème de start-up puisse naitre à Valence est sans limite, encore faut-il que les autorités locales en soient conscientes.

 

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