Le marché est là. Depuis la fin de la crise, le nombre d’acquisition d’actions en Espagne depuis la France ne cesse d’augmenter, à un rythme à deux chiffres interannuel. Rien que l’an passé, plus de 4 000 Français ont fait l’acquisition d’un bien en Espagne, sans compter les Belges et les Suisses, eux aussi très actifs.
La Costa Brava et la Costa Blanca sont parmi les zones les plus dynamiques. L’apport croissant de touristes francophones entraine aussi son lot d’acheteurs potentiels, car c’est souvent lors d’un séjour touristique que la décision est prise d’investir sur place. L’Espagne n’est pas la Thaïlande et le trafic aérien avec la France ne cesse de se développer.
Dans ce panorama très évolutif, les agences immobilières francophones poussent comme des champignons. Gérone, Barcelone, Valence, Dénia, Alicante, mais aussi aux Canaries et aux Baléares, chaque mois c’est une nouvelle agence francophone qui naît.
La plupart du temps, il s’agit de Français basé localement qui se sont reconvertis dans l’immobilier, soit dont des agents depuis de nombreuses années. Ces agences proposent un catalogue de produits et souvent s’occupent d’accompagner les clients dans leurs diverses démarches locales, comme c’est le cas pour Re/Max à Tenerife ou Escapasol à Alicante, toutes deux gérées par des Français ou bien ancrées localement. Une autre agence s’est aussi révélée au marché francophone, il s’agit de Monserrate, gérée par des valencianos 100 % espagnols mais francophiles puisqu’ils sont passés par le lycée français : « Cela a aussi ses vertus de travailler avec des Espagnols francophiles puisque généralement ils ont un puissant réseau local et peuvent apporter bien plus que des Français qui viennent de débarquer et qui ont peu de réseau espagnol. » nous explique un mandataire immobilier d’Espagne.
Le plus étonnant est qu’il existe encore très peu de relations entre les acteurs immobiliers français de France et ceux d’Espagne. Il serait peut-être temps que les agence et réseaux de France développent des agences en Espagne.
Par PC pour Le Courrier d’Espagne