Un projet de vaste complexe hôtelier comprenant un hôtel de 300 chambres et près de 2500 luxueux appartements privatifs, ainsi qu’un port de plaisance d’une contenance de 500 bateaux et une zone commerciale et de loisirs, serait en préparation sur Gibraltar, sur un territoire maritime en dehors de la zone britannique. Un tel projet revêt une dimension symbolique alors qu’une nouvelle querelle vient animer les relations hispano-britanniques suite à l’annonce de la volonté d’agrandir le territoire britannique de Gibraltar par la construction d’une jetée à Este del Penon. Nouvelle que le gouvernement Rajoy n’a pas supportée, renforçant alors les contrôles douaniers à outrance, nuisant ainsi au tourisme et aux travailleurs pendulaires. Face aux difficultés qui persistent entre Madrid et Londres pour trouver un terrain d’entente, la Commission Européenne a annoncé hier, lundi 19 août, qu’elle mettait en place une mission d’enquête afin de concilier les parties autour d’une solution viable. La question de Gibraltar pose notamment plusieurs problèmes aux pêcheurs espagnols qui estiment que la jetée les empêche d’atteindre certaines de leurs zones de pêche habituelles et de façon générale, les écologistes voient dans le récif artificiel une atteinte directe à l’environnement marin. Rajoy de son côté estime que cela va à l’encontre du traité d’Utrecht sur lequel repose la gouvernance du territoire de Gibraltar (et avant sa rétrocession au début du XIXème siècle, de Minorque) depuis 1713, c’est pourquoi il souhaite mettre un frein à ces opérations.