En plus de la hausse des impôts tel que l’IRPR dont la taxe minimale est passée de 15 à 21%, le Gouvernement n’épargne pas les travailleurs autonomes avec la réforme de la Sécurité Sociale. En effet, l’exécutif souhaite accroitre le nombre d’entrepreneurs et de travailleurs autonomes qui cotisent à la Sécurité sociale en ajustant le seuil de l’apport minimal. Pour le régime spécial des travailleurs autonomes, la base de cotisation est située entre une base minimale de 858,60 euros et une base maximale de 3 425,70 euros mensuels. Concernant la base minimale, cela signifie que 256 euros sont perçus chaque mois par la Sécurité sociale. Depuis six ans, la Sécurité sociale a perdu plus de trois millions de cotisants et le régime des travailleurs autonomes a régressé de 10 %. De plus, une part importante des entrepreneurs et des travailleurs autonomes cotisent peu en comparaison des revenus perçus. Néanmoins, à l’heure de la retraite, ils obligent la Sécurité sociale à leur prêter une aide significative. Le gouvernement cherche ainsi un moyen pour obliger la majorité des travailleurs autonomes à augmenter leur apport dans le système de protection. L’exécutif est enclin à négocier en collaboration avec la Sécurité Sociale et à partir des budgets de l’État. La réforme proposée a pour objectif d’améliorer la recette totale en renforçant la contribution du groupe social des travailleurs autonomes – qui recense plus de trois millions de personnes – mais vise aussi à accroitre la pension que chaque travailleur autonome touchera lors de sa retraite. En outre, selon le secrétaire d’Etat à la Sécurité sociale, Tomás Burgos, « 82 % des autonomes cotisent actuellement la base minimale, et 67 % le font durant toute leur vie active ». Un chiffre « peu croyable » d’après lui, qui suppose que 82% des travailleurs auraient un revenu inférieur à 10 000 euros par an. Il a expliqué qu’ « il est nécessaire d’approprier la cotisation des autonomes à la réalité, et d’améliorer la relation entre les revenus du professionnel et sa cotisation à la Sécurité sociale ». Une nécessite d’autant plus grande qu’il est « bon d’augmenter les apports la Sécurité sociale pour garantir de plus grandes pensions de retraite dans l’avenir ». Les travailleurs autonomes, « poumon de l’économie » Le président de l’Association des travailleurs autonomes (ATA), Lorenzo Amor, a expliqué que le secteur était enclin à négocier avec le Gouvernement « pour approprier les cotisations sociales aux revenus réels » des travailleurs autonomes, afin d’améliorer l’équilibre entre les contributions de ceux qui rentrent plus de revenus et ceux qui rencontrent plus de difficultés pour payer leurs obligations. Selon le président du collectif, « le marché de travail doit tenir de plus en plus en compte des autonomes, c’est le poumon de l’économie”. Car, entre mars 2012 et mars 2013, 11 617 personnes ont rejoint le régime des travailleurs autonomes, soit une augmentation de 1,6%.