Implantation et adaptation. La marque espagnole, qui fête ses 10 ans de présence en Chine avec pour ambition d’ouvrir 700 magasins en 3 ans, s’adapte aussi sur son marché européen, en cassant ses prix. Présente dans 79 villes de Chine, mais l’idée est de parvenir à plus de 100. Par cette expansion, Mango montre bien que la Chine est l’un de ses marchés les plus importants car elle y concentre le plus grand nombre de points de vente du monde. Si elle souhaite investir financièrement, la marque espagnole cherche surtout a développer ses filiales. Grâce à l’ouverture de 200 points de ventes franchisés, Mango compte favoriser l’emploi local en Chine intérieure. En 2012, elle espère augmenter ce nombre à 300, et à plus de 700 en 2015. Une croissance en Asie qui se vérifie globalement pour la marque. Les ventes totales ont atteints cette année les 1.600 millions d’euros et 80% de ses bénéfices se font à l’étranger. La Chine représente donc aujourd’hui environ 4% de l’activité totale de Mango et devrait figurer dans quelques années parmi ses 3 plus grands marchés. Mais pour l’instant, les ventes de la marque en Espagne, en France, en Allemagne, en Turquie ou même en Russie dépassent le géant asiatique. Mango casse ses prix Des chiffres encourageants. Et un bon coup de pub. Face à la crise, le groupe d’habillement de Barcelone a annoncé une baisse des prix de 20 % avec pour objectif de s’adapter à la nouvelle situation économique mondiale. Une réduction qui n’est pas liée à une baisse des ventes, affirment les dirigeants, mais au souci d’offrir aux clients des prix plus attractifs que la concurrence. Cette diminution des tarifs ne sera pas seulement effective en Espagne, où l’économie devrait se contracter de presque 2 %, mais dans l’ensemble du monde. Avec plus de 2 100 boutiques, réparties dans 107 pays, Mango tire seulement 20 % de son chiffre d’affaires de son marché domestique. Elle souhaite s’adapter à ce manque en proposant un produit de qualité à la pointe de la mode à un prix abordable. Pour ce faire, le groupe espagnol se dit prêt à sacrifier une partie de ses marges. Le groupe qui prévoit une année 2012 « spectaculaire » avec l’ouverture de 400 à 500 boutiques est numéro deux des entreprises exportatrices de mode féminine en Espagne. I.M