C’est l’objectif que se sont fixées plusieurs universités espagnoles pour faire mentir la croyance populaire qui dit que l’espagnol n’est pas un entrepreneur. Pour aider la nouvelle génération à sortir de la crise, ces établissements ont fait le pari de créer des viviers, des pépinières pour voir naître de nouvelles idées et élaborer d’innovants projets. Le CEU San Pablo, école de commerce madrilène, a lancé son club des Investisseurs, un groupe de réflexion pour les étudiants et les diplômés qui souhaitent créer leur entreprise. On y dispense des séminaires, des ateliers où des entrepreneurs viennent à la rencontre de leurs associés de demain. L’école Valenciennes EDEM a quant à elle récemment ouvert un nouveau cursus a destination des futurs entrepreneurs intitulé: Administration et direction d’entreprises. L’équipe pédagogique peut se vanter d’être soutenue dans cette démarche par l’Association valencienne des entrepreneurs et compte parmi ses professeurs M. Juan Roig, président du groupe Mercadona. Cette méthode empruntée aux établissements anglo-saxons devrait mieux former les étudiants aux réalités du marché du travail et générer surtout un solide réseau de contacts. Les anciens élèves pourraient parrainer les étudiants et leur faciliter des stages dans des entreprises où ils sont déjà en poste par exemple. De même, l’intervention d’acteurs issus du monde de l’entreprise devrait reconnecter les universités, jugées souvent trop théoriques, avec le monde du travail et ses pratiques quotidiennes.