Madrid, 8 sep. (EP) 99 aéronefs au total demeurent abandonnés dans les aéroports du réseau d’Aena, pour divers motifs, judiciaires ou en cours de processus d’identification de leur propriété, avec une dette cumulée s’élevant dans l’ensemble à 2,78 millions d’euros. Ainsi le démontrent les données offertes par le Gouvernement à titre de réponse à la demande faite par le Sénateur socialiste, Domingo Fuentes Curbelo, grâce auxquelles il peut être constaté que le propriétaire n’a pas été identifié dans la plupart des cas. Au sein du réseau, l’aéroport de Sabadell est celui qui enregistre le plus grand nombre d’aéronefs abandonnés, soit 35 au total, suivi de l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas (9), Valence-Manises (8), l’aérodrome de Cuatro Vientos (Madrid), 7 au total, l’aéroport de Barcelone-El Prat (5) et celui de Málaga-Costa del Sol (5). Le Sénateur socialiste Domingo Fuentes Curbelo a envoyé une lettre le 7 août dernier au Président-Conseiller Délégué d’Aena afin de lui demander de céder les aéronefs abandonnés dans les aéroports espagnols à des fondations, musées ou entités sans but lucratif qui puissent les restaurer. D’après les informations fournies, le Musée des Aéroports et du Transport Aérien d’Aena est intéressé par divers aéronefs de l’aéroport de Málaga-Costa del Sol. Certains aéronefs en particulier ont également attiré l’attention, par exemple, la société Gesplane Asociación Aeronáutica Andaluza ayant jeté son dévolu sur une avionnette de l’aéroport FGL Grenade-Jaén qui sera mise aux enchères publiques, ou le Real Aeroclub de Reus, intéressé par une avionnette de l’aérodrome de Melilla, dont Aena n’est pas propriétaire. Unión, Progreso y Democracia (UPyD) a récemment demandé au Gouvernement d’indiquer quels sont ses intentions afin “d’écouler” ou de retirer les avions abandonnés des aéroports espagnols. PROCÉDURE Afin d’identifier le propriétaire, conformément à la Loi relative à La Navigation Aérienne, des édits se publient dans le Bulletin Officiel de l’État (BOE) aux effets d’avertir le propriétaire potentiel et d’indiquer quels sont les délais préalables à la déclaration de “présomption légale d’abandon” à trois dates différentes. En vertu des dispositions de l’article 138 de la Loi 48/1960, en date du 21 juillet, relative à la Navigation Aérienne, le Ministère de l’Équipement doit publier des édits à trois dates différentes dans le BOE avant de donner suite à la procédure de déclaration d’abandon. Si les appareils ne sont pas réclamés dans un délai d’un an à compter du dernier avis, la présomption légale d’abandon sera qualifiée et Aena, en conséquence et en fonction de l’état de l’avion, pourra céder ce dernier à d’autres compagnies, le réutiliser pour des essais et simulations ou, au pire, le mettre partiellement ou totalement au rebut. De fait, l’article 139 de la même norme juridique prévoit que si l’aéronef ou ses restes ne peuvent pas être conservés, “ils seront mis aux enchères publiques et le montant de leur vente demeurera en bénéfice de l’État une fois les frais déduits, le cas échéant”. Une fois le délai d’un an achevé suite à la publication du dernier avis, si les propriétaires n’ont pas réclamé l’appareil, ce dernier est considéré comme légalement abandonné. Aena a alors le droit de le céder à une autre compagnie, de le réutiliser pour des essais et simulations, ou de le mettre au rebut s’il n’est pas en bon état. Le délai fixé par le Pouvoir Exécutif afin de participer aux enchères de huit lots d’aéronefs abandonnés dans l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas s’est achevé au mois d’août dernier–une Swearingen, six Gulfstream et un Fokker– pour une valeur totale de 76.300 euros. EUROPA PRESS – Le Courrier d’Espagne avec Sol Marzellier de Pablo (www.smtraductores.com)