par Carla Cornu 
Inondations, routes coupées, toits arrachés, ports, aéroports et écoles fermés, accidents mortels, voitures bloqués par la neige et fronts de mer dévastés, la tempête Gloria qui frappe sans relâche depuis dimanche le nord, le centre et surtout l’est de l’Espagne est historique et cause de nombreux dommages, semant le chaos dans de nombreux endroits. 4 morts et 3 personnes disparus sont à déplorer en plus des dommages matériels particulièrement lourds, notamment sur les municipalités de Javea, Cullera, Murcia, Valencia, Sagunto et Barcelona pour ne citer que les villes les plus connues.
En fait, l’ensemble du littoral est sérieusement touché: avec des vagues parfois de plus de 13 mètres de haut mais surtout des rafales de vent atteignant les 120 kilomètres heure (techniquement le seuil qui qualifie la tempête en ouragan). Gloria est la tempête la plus forte jamais connu sur la Méditerranée occidentale. Les cultures de citriques ont aussi été endommagés avec des récoltes emportés par les vents violents. De nombreuses serres et pépinières ont également été fortement touchés et des dizaines d’hectares de rizières ont été inondés. Les pluies diluviennes qui remontent vers le nord de l’Espagne et le sud de la France sont elles aussi record, provoquant le débordement de nombreux fleuves et rivières. Plus de 200 000 foyers sont par ailleurs privés d’électricité.
Plus à l’intérieur, c’est le froid et les très abondantes chutes de neige (jusqu’à 80 centimètres) qui ont marqué cet épisode avec des températures négatives record atteignant – 11ºC.30 provinces sont en alerte rouge. Les quantités tombées étonnent autant que le fait que ces chutes aient eu lieux sur des zones peu habituée à cela.
Les régions concernées ont été placées en état d’alerte alors que la tempête semble faiblir au sud et se diriger vers la France.
Les dégâts matériels ne sont pas encore chiffrés mais il n’est pas difficile d’imaginer qu’il s’agira hélas aussi d’un chiffre record.
Laurence Lemoine
