par Carla Cornu 
La campagne de récolte du riz a commencé cette semaine dans les rizières d’Espagne, principal pays producteur d’Europe avec une production annuelle d’environ 800 000 tonnes. En terme de production, l’Espagne est juste derrière l’Italie et devant la Grèce. Il s’agit sur le plan mondial d’une infime partie, mais pour les régions d’Extremadura, d’Andalousie , de Catalogne et de Valencia, la culture du riz fait partie d’un patrimoine à la fois agricole et gastronomique.
La plupart des industries de l’usinage du riz sont situées dans la région de Valencia, même si cette région ne produit qu’un quart du riz espagnol. Les industriels achètent le riz dans les autres régions, le transforment et le conditionnent avant de le revendre.
Eau, chaleur, lumière et labeur sont les éléments clef de cette culture exigeante dont le prix est 2 fois plus élevé que celui du blé : l’homme a commencé à le cultiver en Chine, il y a 10 000 ans et le riz est arrivé plus tard en Espagne, au VIII siècle.
Il existe environ 2 000 variétés de riz cultivé et 50 % de la population mondiale dépend de cette céréale qui représente 20 % des besoins énergétiques mondiaux et constitue la base de la cuisine asiatique et africaine.
La région de Valencia grâce à son immense lac de l’ Albufera s’est convertie en zone de production faisant de Valencia le berceau historique de la paella. Plat iconique s’il en est, la Paella a trouvé ses lettres de noblesse, passant du statut de “plat du pauvre” à ce qu’il est est aujourd’hui, avec entre autres sa journée mondiale le 20 septembre.
Laurence Lemoine
