Alors que la moitié de l’Espagne se prépare à une nouvelle vague de chaleur et que le prix des énergies flambe, le gouvernement a détaillé hier les mesures décidées pour réduire de 7 % la consommation énergétique du pays. Elles prévoient l’extinction de l’éclairage des bâtiments publics et des vitrines à 22 h et obligeront les administrations publiques et les entreprises privées à ne pas baisser la climatisation à moins de 27 degrés en été ou à ne pas chauffer à plus de 19 degrés en hiver. Sont concernés tous les bâtiments publics, les espaces commerciaux et grands magasins, les infrastructures de transport (aéroports, gares ferroviaires et routières), les espaces culturels et les hôtels. En outre, un nouveau certificat d’efficacité énergétique sera requis si le dernier a été réalisé avant janvier 2021. Les mesures présentées hier correspondent à peu près à celles annoncées déjà vendredi dernier par le chef du gouvernement Pedro Sánchez avec des détails concernant par exemple la lumière des vitrines et l’éclairage des bâtiments publics qui devront s’éteindre à 22 heures.
Les locaux commerciaux devront être équipés de systèmes de fermeture automatique de portes lorsque la climatisation ou le chauffage sont en marche. Ces mesures devront être mises en place avant le 30 septembre prochain et seront en vigueur jusqu’au 1er novembre 2023 et ceux qui ne s’y conforment pas, seront soumis à un système de sanctions ; les ménages les appliqueront eux, sur la base de volontariat.
Mardi dernier, les ministres de l’énergie de l’Union européenne ont approuvé un plan visant à réduire de 15 % la consommation de gaz pour faire face à une éventuelle réduction des approvisionnements en provenance de Russie.
En réalité, cette réduction de 15 % ne sera pas appliquée à tous les états membres et l’Espagne a réussi à obtenir une limitation de seulement 7 %, en raison de sa moindre dépendance vis-à-vis du gaz russe et du faible niveau d’interconnexion avec le reste du continent.
Laurence Lemoine