Ana Botella, Maire de Madrid, prépare un nouveau plan d’urbanisme grâce auquel de nombreux immeubles emblématiques de la capitale espagnole, jusqu’ici utilisés par l’Administration, pourront disposer d’un nouvel usage commercial. Le Palais de Santa Cruz du Ministère des Affaires Etrangères, le Tribunal de la Plaza de Castilla ou encore les installations de la RTVE de la Torrespaña… autant d’immeubles concernés par le nouveau plan d’urbanisme de la ville de Madrid et qui pourront bientôt être transformés en commerces, en bureaux ou en hôtels. Ce plan, qui devrait être approuvé avant la fin du mandat d’Ana Botella en mai 2015, prévoit en effet d’autoriser l’usage commercial de 146 propriétés de la ville. Sur le papier, la vente de ces édifices généralement très bien situés, suppose un bénéfice important pour la Mairie, qui invitera les administrations les occupant jusque-là à s’installer dans des installations moins chères et moins centrales. Mais, l’opération ne rassure pas la FRAVM (Fédération des Associations de Voisins de Madrid), notamment en raison “de la mauvaise situation du marché immobilier et de la position de force des quelques promoteurs intéressés”. À titre d’exemple, elle cite notamment la vente d’immeubles initiée par le gouvernement régional de Madrid en 2003. Les responsables politiques en place avaient calculé qu’ils pourraient compter sur un bénéfice de 742 millions d’euros, ils n’en ont finalement obtenu que 240 millions. Si le plan est approuvé, les nouveaux propriétaires devront céder une surface équivalente à la Mairie de Madrid, ainsi qu’une compensation économique. Ils devront ensuite simplement obtenir une licence municipale pour la nouvelle activité à implanter dans l’immeuble avant de pouvoir jouir d’un usage légal. Selon des sources municipales citées par le journal El País, les promoteurs devront toutefois faire davantage de démarches si le changement d’activité suppose un fort impact sur l’écosystème urbain, comme dans le cas où un immeuble de bureaux deviendrait, par exemple, un centre commercial. Le plan prévoit de céder des édifices actuellement utilisés par la Mairie, mais aussi par la Région et par l’État.