L’histoire à succès de l’une des villes les plus inhabitées d’Espagne : maintenant il n’y a plus assez de logements

Les Hautes Terres de Soria ont une densité de 1,9 habitants au km2, à peine supérieure à celle de la Laponie. Mais à l’intérieur de ses frontières se cache une petite ville qui n’a cessé d’augmenter sa population depuis l’an 2000. Il s’agit du village de San Pedro Manrique, qui depuis le début du siècle est passé de 487 habitants à 655. La raison ? Le bon fonctionnement d’une usine : Embutidos La Hoguera. (Idealista)

Cette entreprise compte 109 salariés et toute son existence est liée à l’exode rural. Embutidos La Hoguera est née en 1975 pour éviter le dépeuplement, lorsque les jeunes de la ville ont émigré au Pays basque ou en Catalogne attirés par l’essor de son industrie.

“Celui qui est au chômage ici, c’est parce qu’il ne veut pas travailler”, a déclaré le maire de cette ville, Julián Martínez, à El Periódico. “Plus d’une centaine de logements sociaux ont été construits dans la commune, mais pour l’instant on ne trouve pas de logement, il en faut plus”, ajoute le maire.

L’un des fondateurs de l’usine qui a retenu et attiré des gens dans la ville explique comment l’idée de créer cette entreprise est née. “Après avoir terminé le service militaire, trois autres enfants et moi avons créé un groupe syndical. José, Agustín, Marcos et moi avons planté la graine d’une petite ferme porcine qui, dix ans plus tard, est devenue une petite industrie de transformation”, explique Carlos Martínez.

Depuis, l’entreprise n’a cessé de croître. En effet, ils facturent actuellement près de 30 millions par an et peuvent se targuer d’exporter dans de nombreux pays, dont l’Australie. De plus, ses produits se retrouvent dans de grandes chaînes commerciales comme El Corte Inglés ou Save More.

Mais la réalité est que la route du succès n’a pas été facile, selon Martínez. Carlos lui-même, en plus d’être un homme d’affaires, a également été maire de la ville pendant plusieurs législatures d’où il a dû se battre pour que la ville ne perde pas de services et puisse en attirer d’autres comme une station-service.

“Ici, nous avons toujours essayé de générer un type d’emploi où la famille donne qualité de vie, stabilité. Nous avons toujours essayé de faciliter la réconciliation familiale, le logement et un salaire décent”, assènent d’autres co-fondateurs de l’entreprise.

Certains des travailleurs sont des immigrés (roumains, bulgares, marocains, équatoriens…), mais aussi d’autres régions d’Espagne. “Ici, la seule chose qui fixe la population, c’est l’emploi”, explique le maire.

Le problème, c’est que la commune manque de logements, malgré des services comme une crèche, une école, un centre de santé, une station-service… “On pense même mettre un minibus qui vient de Soria”, glisse Carlos.

Source : Idealista

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