Valencia : le nouvel eldorado espagnol ?

Jusque là plutôt discrète, la troisième ville d’Espagne sort de l’ombre et s’impose désormais comme l’une des principales destination touristique. Et dans le même temps, elle séduit de plus en plus de candidats à l’expatriation.

Valence a tout d’une grande. Et si il y a encore quelques années on pouvait dire qu’elle était un peu méconnue, aujourd’hui la belle tient sa revanche. Et commence même à être préférée à ses grandes sœurs, Madrid et Barcelone…

Une grande ville, à taille humaine

Vraie métropole avec ses 800 000 habitants intra-muros mais gardant un coté grande “ville de province”, Valence attire par sa dimension à taille humaine. On la traverse à pied, on y entre et on en sort sans embouteillage. On y visite autant de  musées que de galeries d’art contemporain. Et on y admire son architecture au style classique, arabe, moderniste, baroque ou futuriste. Un paysage urbain lumineux qui fait de Valence une ville attirante et cosmopolite.

Car Valence, c’est la cohabitation harmonieuse d’un passé prestigieux et d’un présent audacieux. C’est le mélange de façades multicolores, de bâtiments cossus, de gargouilles et d’édifices néoclassiques, gothique flamboyant ou futuristes… Le dédale de ruelles qui serpentent dans le vieux quartier du Carmen est un voyage dans le passé médiéval de cette ville, autrefois entourée d’ une muraille de 4 kilomètres , dont il reste quelques vestiges  (Puerta del Mar, Torre de Serranos, Torre Quart).

Dolce Vita assurée…

Ce qui plait de Valencia à part ses plus de 300 jours de soleil ? Selon votre interlocuteur, la réponse sera : les plages proches, les palmiers, les champs d’orangers à perte de vue, la ville si belle et pratique, le caractère des “Valencianos” (ils sont ouverts et sympathiques), et surtout, leur savoir vivre. Oui, car mieux qu’ailleurs, on à l’impression d’avoir affaire à de vrais experts en matière de savoir vivre  ! Il semble qu’ils aient ici, la recette magique du parfait équilibre entre travail et loisirs, vie amicale, familiale et professionnelle. Tout cela dans la joie et la bonne humeur, et surtout sans stress !

Une ville qui séduit les expats

Cette alchimie séduit de nombreux touristes. Certains sont devenus “expats” puisqu’ils sont tout simplement tombés amoureux de cette ville. Et ils en sont, du coup, devenus résidents. Le nombre d’expats ne cesse d’ailleurs de croître. Ils représentent déjà 16 % de la population totale… Il faut dire que Madrid et Barcelone, à force de trop séduire, sont devenus des villes chères et moins agréables (pollution, embouteillages, etc.)

Valence, cette enfant gâtée

Enfant gâtée, Valence a été posée en bordure de  Méditerranée. Son littoral de 7 kilomètres de sable fin fait face aux superbes Îles de l’archipel des Baléares (Ibiza, Menorca, Majorca, Formentera, Cabrera). Et son port, l’un des plus importants d’Espagne, est notamment célèbre pour avoir accueilli la Coupe de l’America en 2007 et 2010. Autour des quais et à proximité de la plage, les cafés, restaurants et hôtels ont fleuri pour accueillir le flot de visiteurs. La métamorphose de cette zone continue avec de nouveaux aménagements dont l’implantation d’une grande école de commerce (EDEM) et de start-up, pour en faire un pole de compétitivité.

Si la médiatisation de l’América’s Cup et l’organisation du Grand Prix d’Europe de Formule 1 en 2008 ont donné le coup d’envoie d’un spectaculaire essor touristique, c’est bien l’incroyable Cité des Arts et des Sciences qui a métamorphosé Valencia, la faisant passer de bourgade tranquille en ville du XXIe siècle. Cet ensemble de cinq bâtiments ultra modernes est devenu le nouvel emblème de la ville, détrônant du coup le fameux Miguelete, ce clocher orthogonal du centre historique qui constituait le principal symbole de Valence.

Une ville traversée par un “fleuve” vert

Mais Valence, ce n’est pas seulement un musée à ciel ouvert avec ses monuments modernes et futuristes, ses palais, ponts et portes anciennes qui font l’admiration des passants. Valence ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans sa fameuse “coulée verte”, parce que unique au monde, le fameux Jardin del Turia. Son nom est celui du fleuve qui en 1957, suite à des pluies torrentielles, a provoqué d’importantes inondations et la mort de 81 personnes.

Après cette tragédie, les autorités ont décidé de détourner le cours de cette rivière, et d’en assécher le lit pour aménager en jardins et espaces verts publics ces neuf kilomètres qui traversent la ville d’est en ouest. A toute heure du jour (voire de la nuit) les Valencianos et les touristes s’y retrouvent pour courir, promener leur chiens, faire du roller, du vélo, jouer au foot, pique-niquer, se balader… ou ne rien faire du tout !

Imaginez Paris avec une Seine sans eau, dont le lit serait transformé en jardins publics !

Les Fallas, des fêtes au Patrimoine Immatériel de l’Humanité

Et puis, comment parler de Valence sans parler des fameuses Fallas ? Ces incroyables et spectaculaires fêtes sont désormais classées Patrimoine Immatériel de l’Humanité par l’Unesco. Et elles attirent chaque années des centaines de milliers de visiteurs !

Pendant quatre jours, du 15 au 19 mars (fête de la Saint-Joseph, patron des charpentiers), la ville est méconnaissable. Elle vit alors nuit et jour au rythme des pétards, des feux d’artifices, des défilés, des fanfares, des illuminations et autres cérémonies. Des sculptures monumentales (appelées Fallas), représentant des scènes de la vie locale ou politique, souvent satiriques, sont dressées un peu partout en ville. Préparées pendant toute l’année, ces œuvres d’art peuvent atteindre 20 mètres de haut et coûter plus de 100 000 euros ! Mais le 19 mars à minuit l’ensemble de ces sculptures populaires est brûlé (la crèma). A l’exception del Ninot, un unique personnage sauvé des flammes. Il va retrouver, comme chaque année, la déjà très belle collection du musée Fallero.

A 2h d’avion de Paris

Valencia n’est qu’à 1 300 kilomètres de Paris (moins de 2h d’avion). Et le nombre de vols directs avec les principales villes européennes augmente chaque année… 3 clicks de souris vous suffisent pour réserver vols et logement afin de découvrir (ou re-decouvrir ?) cette ville devenue un “must go”.

 

Laurence Lemoine 

Après le Liban, Haiti, le Royaume Unie, La Gambie et le Portugal, Laurence Lemoine, journaliste française, a posé ses valises à Valence en Espagne. Elle y a créée l’agence de relocation valencia-expat-services. Et elle propose également des séjours touristiques sur mesure pour faire découvrir Valencia d’une autre manière, avec des visites insolites et des parcours personnalisés.

 

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