L’entreprise espagnole Ferrovial propose au gouvernement mexicain de construire un nouvel aéroport pour sa capitale, le premier étant saturé. Coût de l’opération : 8 milliards d’euros. L’une des personnalités les plus influentes du secteur de la construction en Espagne, Rafael del Pino, a fait une proposition inattendue lundi dernier au gouvernement mexicain dans le cadre d’un forum organisé par le quotidien “El País” lors de la visite officielle du président Enrique Peña Nieto. Il a enfin proposé de se charger de la construction d’un nouvel aéroport à Mexico, le premier n’arrivant plus à suivre le rythme des demandes de vols et les possibilités de croissance s’avérant encore intéressantes. Le gouvernement mexicain de Peña Nieto a reconnu que l’aéroport international de Mexico était saturé et que l’aéroport le plus proche, celui de la mégapole de Toluca, devrait subir le même sort à partir de 2018. Aucun doute sur la viabilité du nouveau projet, le gouvernement cherchant à réunir l’intégralité du financement en faisant appel à de nombreuses entreprises privées. Beaucoup de demandes et une offre trop faible Le Mexique dispose de 76 aéroports et le pays connaît une forte demande de transport aérien ayant dépassé les 86 millions de passagers en 2013, ainsi que 747.000 tonnes de fret. La ville de Mexico concentre à elle seule 36% des passagers (31,5 millions en 2013) et 23% des opérations dans le pays, selon les statistiques de la Direction Générale de l’Aviation Civile. L’infrastructure a une capacité optimale de 61 opérations par heure, un chiffre qui a été dépassé une cinquantaine de fois en 2012. D’autres grands aéroports mexicains, comme Puerto Vallarta, Guadalajara, Hermosillo, Guanajuato et San José del Cabo connaissent aussi des problèmes de saturation, les uns sur les postes d’envols et d’autres dans les terminaux. L’équipe de Peña Nieto s’est engagée dans un programme de réformes visant à accroître la compétitivité du pays, considérée comme un problème dû à la saturation du réseau aéroportuaire et le manque de liaisons aériennes entre certaines régions stratégiques. Le Global Competitiveness Report 2012 plaçait le Mexique en 64ème position sur un total de 144 dans le domaine de l’infrastructure aéroportuaire.