Les commerces alimentaires de la capitale espagnole sont en pleine mutation. Face à l’hyper compétitivité imposée par les grandes surfaces, les commerces d’autrefois font peau neuve et tentent de se reconvertir. Petit tour d’horizon de ces changements. L’emblématique marché de San Fernando, situé au cœur du quartier de Lavapiés, s’est doté de nouveaux commerçants, plus jeunes, et surtout gagnés par l’envie de redonner au marché un nouveau souffle. Il y a quelques mois, la « Plate-forme pour la défense du marché des produits alimentaires » les a contactés afin de les inciter à créer une entreprise alimentaire à part entière, pour gérer le marché de manière plus indépendante. Si autrefois la Casquería vendait de la tripaille. Aujourd’hui, ce sont désormais des libres “vendus au poids” qui occupent les étalages. Un kilo de livres pour 10 euros telle est la formule. La Casquería souhaitait rester fidèle à sa philosophie d’antan, sans pour autant passer à la trappe. La huerta del Sol a pour sa part mutée en coopérative depuis quelques mois. Désormais des produits « verts » et bios sont vendus dans cette épicerie. Fromages, lait, œufs et huile sont directement puisés chez les petits producteurs de la région. Quant à la Buena Pinta, elle propose désormais une très large sélection de bières artisanales et surtout locales. Autre particularité : La Buena Pinta commercialise des bières sans alcool ou encore sans gluten, afin de répondre à une demande de plus en plus ciblée.