La Chine a ouvert une enquête sur les vins européens à travers une vaste procédure antidumping et antisubventions, les caves espagnoles ne seront pas épargnées. Face au relèvement des droits de douanes européens concernant l’importation de ses panneaux solaires, la Chine contre-attaque. En effet, le pays lance une enquête sur les exportations de vins européens. En 2012, 11,4% des exportations de vins de l’UE étaient en direction de la Chine, représentant 763 millions d’euros. Après la France (140 millions de litres de vin vendus, soit 546 millions d’euros), l’Espagne est l’un des premiers acteurs européens touché (89 millions d’euros). Les caves à vin espagnoles semblent être les victimes collatérales d’un conflit entre la Chine et l’Union Européenne. En effet, la France se refuse à importer des panneaux solaires chinois. En réplique à cet affront, la Chine a décidé de boycotter le marché du vin, un marché pourtant en grande partie accaparé par les caves françaises. Mais cet affront affecte également les autres acteurs du marché du vin, notamment l’Espagne. L’antidumping consiste en une série de mesures commerciales imposées par un pays (ici l’UE) aux exportateurs étrangers (la Chine) en raison du fait qu’ils pratiquent des prix inférieurs pour les produits exportés aux coûts de production des entreprises du pays pour l’importation. L’Association chinoise de l’industrie des boissons alcoolisée a ainsi accusé les exportateurs européens de vendre leurs produits 21,5 % moins chers que dans leur pays d’origine (vente à perte) et de recevoir des subventions illégales. Le Gouvernement chinois a développé un mécanisme pour que les entreprises se portent volontairement à une inspection dite « recherche antidumping » et puissent démontrer qu’elles ne concurrencent pas à outrance les tarifs chinois. Seront concernées les boissons suivantes : vins pétillants et vins de raisin dont la fermentation a été empêchée par l’ajout d’alcool. Face aux 1200 firmes françaises, près de 300 entreprises espagnoles se seraient présentées délibérément jusqu’au 21juillet, date limite pour l’enregistrement. Parmi elles, entre 6 et 12 entreprises pourraient être sélectionnées, dont deux voire trois pourraient être des caves espagnoles. Le coût de l’inspection pourrait monter à 200 000 euros.