Quabit est touché en première ligne avec une chute de 58% de sa valeur, et aucune des sociétés cotées n’a pu éviter des baisses à deux chiffres au cours du pire trimestre pour la bourse espagnole. Depuis décembre, l’Ibex35 a chuté de 28%. (EjePrime)
Guerre, tremblement de terre, tsunami ou catastrophe. Aujourd’hui, ces qualificatifs ne sont pas trop forts pour décrire l’impact que le coronavirus a eu sur le secteur immobilier espagnol, au moins en termes d’évaluation boursière. Au premier trimestre, lorsque le Covid-19 a donné le ton aux marchés boursiers internationaux, les groupes immobiliers espagnols ont réduit leur capitalisation de 34,3 %, une baisse encore plus importante que celle de l’Ibex35, la référence du marché boursier espagnol, qui a chuté de 28 % depuis le 31 décembre.
Sur les quinze sociétés cotées au dernier trimestre (à l’exception de celles cotées sur le marché de corros dont les actions n’ont pas été échangées), les quinze ont subit une réduction de leur valeur de marché au cours du trimestre. En outre, toutes les chutes ont été à deux chiffres, sans exception.
Dans l’ensemble, les dix-sept sociétés immobilières cotées à la bourse espagnole ont clôturé hier avec une capitalisation globale de 11,33 milliards d’euros, contre 17,25 milliards d’euros à la fin de 2019. Dans la même période, l’Ibex35 est passé de 9.389 points à 6.758 points hier.
Après Quabit, les chutes les plus importantes de la période ont été celles de Renta et Nyesa
Quabit a été de loin le pire arrêt de la période : ses actions au premier trimestre ont chuté de 58% pour atteindre 42 centimes par action. Elle est suivie de Renta, avec une baisse de 53% du marché boursier, et de Nyesa, avec une valorisation inférieure à un centime par action et une baisse de 50,9% depuis le 31 décembre.
Merlin, Lar et Matrovacesa ont suivi la tendance, enregistrant les plus grosses chutes du trimestre, qui n’ont cependant pas atteint le seuil de 50%. Merlin, le deuxième groupe du secteur par capitalisation, a clôturé le trimestre hier à un prix inférieur de 46,2 % à celui du 31 décembre. La chute de la bourse de Lar a été de 43,4% et celle de Metrovacesa de 41,8%.
Les dévaluations ont dépassé 30 % dans le cas de Neinor, avec une baisse de 36 % de la valeur de marché, et dans le cas d’Inmobiliaria del Sur (Insur), avec une contraction de 35,2 % de sa valeur. Pour sa part, Urbas a réduit sa valeur boursière de 25 %.
Différence dans la capitalisation des sociétés cotées en bourse
Parmi les grands groupes du secteur, le meilleur arrêt est de loin Colonial, dont les titres n’ont baissé que de 23,9 % au cours du trimestre durant lequel le coronavirus a entraîné la déclaration de l’état d’urgence par le gouvernement espagnol.
Bien qu’avec des chutes à deux chiffres, mais avec le mérite de ne pas atteindre 20%, les entreprise ayant les meilleures valeurs sur la période sont Libertas 7, Aedas, Realia et Cevasa. Dans ces cas, les baisses ont été respectivement de 12,5%, 18,4%, 19,5% et 19,7%. Vient ensuite Montebalito, dont les titres ont été dévalués de 23,2 %.
Source et suite : EjePrime