Le 19 juin prochain, le Train de la French Tech revient pour sa troisième édition. À bord du train, des entrepreneurs de plusieurs villes du sud de la France et d’Espagne auront deux minutes pour convaincre de futurs investisseurs.
Le train qui s’élancera de Perpignan dans la matinée, fera plusieurs escales. Toulouse, Montpellier ou encore Gérone font partie de ces villes où des entrepreneurs monteront à bord du Train de la French Tech. Une première étape est prévue à Barcelone, avant de partir pour Madrid. La capitale espagnole sera le terminus de ce voyage et une soirée, pilotée par Business France et Le Courrier d’Espagne, sera organisée pour l’occasion.
Pour en savoir un peu plus, nous avons interrogé Laurent Gauze, Président de l’agence de développement économique Pyrénées Méditerranée Invest et entrepreneur en Espagne, à l’origine de cette initiative.
Qu’est-ce que le Train de la French Tech ?
L’idée c’est de pouvoir faire pitcher des start-ups dans un train à grande vitesse. On emmène avec nous des élus pour leur faire prendre conscience du changement économique pour financer les idées et projets.
Tout le monde part de la gare de Perpignan, “le centre du monde” comme disait Dalí à l’époque. On effectue un premier arrêt pour récupérer d’autres entrepreneurs à Gérone. Lors du trajet jusqu’à Barcelone, on explique ce que l’on fait. Ensuite, les entrepreneurs préparent leurs pitchs avec l’aide de coachs. On les écoute sur le trajet reliant Barcelone à Madrid. Le but c’est d’avoir entre 20 et 25 pitchs des entreprises territoriales que nous avons sélectionnées de façon neutre et égalitaire en fonction du projet, de l’envie, et de la portée internationale de ce projet, car c’est quand même une opération internationale.
Une fois arrivés à Madrid, on remet les prix de ceux qui ont pitché dans le train, puis on écoute les autres pitchs des entrepreneurs de la capitale avant de leur décerner à leur tour les prix. On présente également les éco-systèmes, puis on profite de la soirée tous ensemble.
Comment est née cette idée ?
On avait l’ambition d’avoir le label “French Tech” depuis quelques années. Pour l’obtenir, il faut organiser des actions de motivation d’équipe, de valorisation de territoire, et d’aides aux entreprises. On s’est dit que ce serait bien de faire connecter les villes de Perpignan, Barcelone et Madrid.
Comment choisissez-vous les meilleurs projets ?
Quatre prix sont remis: les trois premiers pour les meilleurs projets et le dernier pour le coup de coeur. Ce sont les élus, les organisateurs et les coachs qui votent. Dans le train, on est équipés de télécommandes qui nous permettent d’attribuer des notes. On fait ensuite la somme des points et les quatre premiers qui se détachent, se voient récompensés.
Quels sont les avantages de participer à ce projet pour une start-up ?
Le Train de la French Tech permet de faire connecter les territoires, faire connecter les entreprises, échanger les uns avec les autres, trouver des opérations, du travail et des idées ensemble.
Derrière ça, il y a aussi l’histoire du voyage. Au départ, tout le monde ne se connait pas forcément. L’échange va être différent des soirées coworking habituelles car cette fois-ci on a une journée complète pour prendre le temps de parler les uns avec les autres. C’est un bon moment à passer tous ensemble.
Et puis ça permet aussi aux métropoles de parler, d’échanger et de se connaître.
C’est donc un concept qui fonctionne bien…
Si on a continué l’initiative c’est qu’on a été encouragés et que tout le monde y a trouvé son compte. On a fait de belles rencontres, etc. En 2017/2018, ça a été l’action ou l’une des actions les plus instructives des différentes French Tech.
Depuis qu’on a lancé le projet, on a élargi à Montpellier, Toulouse, et Gérone. Et cette année on continue puisque des entrepreneurs de Nîmes et d’Alès se joignent à nous. Le Président de la French Tech d’île Maurice, qui est Perpignanais, nous accompagnera aussi.
Camille Sánchez