L’impact de la crise accentue la morosité en Espagne

  • Carla Cornu par Carla Cornu
  • il y a 5 mois
  • Régions
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En pleine chute libre de l’économie espagnole, le nombre de crédits impayés continu de frapper fort le secteur financier. La morosité du système financier espagnol a explosé au mois de juillet dernier atteignant le record historique, de ces 40 dernières années, de 9,86%. En un peu moins d’un an les chiffres de la morosité se sont envolés passant de 8,13% à 9,86% même si les augmentations les plus importantes ont eu lieu en 2011 lorsqu’ils sont passés de 5,81% à 7,84% puis en 2008 également, quand les chiffres ont atteint 3,37% par rapport aux 0,92% enregistrés en 2007. Ce chiffre historique de 9,86% est en grande partie dû à l’impact négatif du secteur de la construction. Dans le secteur immobilier le degré d’activité est nul depuis déjà bien longtemps et le secteur de la construction survit à peine malgré l’énorme quantité d’impayés des administrations locales et autonomiques. Le plus inquiétant reste qu’en plus de ces secteurs, dont l’impact est assez peu pris en compte dans les bilans bancaires, s’ajoute le reste des secteurs productifs qui subissent eux aussi l’impact de la récession économique. Gel des crédits Les crédits ne sont plus accordés aux PME ni aux autonomes, les entreprises avec un projet viable susceptibles d’obtenir un financement se voient donc dans l’obligation de cesser leurs activités respectives compte tenu de l’impact sur la morosité. La morosité se concentre en grande partie dans les caisses d’épargne où le nombre croissant d’impayés continue de se répandre à une vitesse fulgurante à cause du reste du système. De plus, le désendettement du secteur financier ne permet pas aux organismes d’augmenter leurs lignes de crédits pour leurs clients ce qui provoque une rétroalimentation du problème. Quelles solutions ? La solution pour freiner ce problème serait d’assainir les organismes ayant reçu une aide financière afin de stabiliser les bilans. Avec une position de capital solvable, les entités qui continueraient leurs activités pourraient enfin autoriser à nouveau des crédits. Autre condition indispensable pour le contrôle de la morosité reste la mise à jour des dettes cumulées par les administrations publiques de façon à arrêter d’être un fardeau pour l’économie. En effet, actuellement certains organismes publics  sont en train d’absorber une partie de l’infime crédit que concèdent les entités financières. N.B.

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