Scellant trois siècles d’histoire de l’industrie du tabac gaditane, l’entreprise Altadis a annoncé la fermeture de son usine d’ici la fin de l’année, décision locale qui s’inscrit dans un plan de restructuration national plus complet. La nouvelle vient ternir la dernière annonce du secrétaire général à l’Economie du Conseil Andalou, Gaspar Llanes, qui célébrait la baisse record du chômage au mois de mai dernier, à contre-courant de la tendance nationale.
Licenciant 114 travailleurs au total soit près de 8% de son effectif global, la société affirme pouvoir faire bénéficier 76 Gaditans de la retraite anticipée, conformément à la réglementation ERE (Expediente de Regulación de Empleo) de mars 2009. Pour les 30 travailleurs restants à Cadix, Altadis annonce qu’elle proposera une solution optimum pour ces personnes, envisageant même une mutation dans une autre usine du pays. La société justifie sa décision par la situation « complexe » que connaît le marché du tabac ces dernières années. Le volume des ventes accuse le coup de deux phénomènes concomitants, la pression réglementaire et le commerce illégale (qui atteint près de 12% en volume du commerce légal), et enregistre une diminution de près de 40% sur les quatre dernières années.