La capitale dispose de 350.000 m2 au sol et d’un bâtiment qui dépendra des prochaines élections. (Idealista News)
“Nous sommes favorable à ce que les 350.000 m2 de terres industrielles puissent être cédés et exploités dans le cadre d’un partenariat public-privé pour le secteur résidentiel”. A l’occasion du cinquième anniversaire du Forum des entreprises de Madrid, José Luis Martínez-Almeida, maire de Madrid s’est montré convaincant. Une idée de l’ancienne équipe gouvernementale de Manuela Carmena qui a recueilli dans cette législature les ‘populares‘.
L’idée de l’exécutif local est de requalifier ces terrains industriels car ils ne produisent que des “sols improductifs” selon les propres termes de Martínez-Almeida. “Je suis sûr que beaucoup d’entrepreneurs ont de grandes idées pour profiter de ces sols”, a indiqué le maire lors de son discours sur ce forum des entreprises.
Ce n’est là qu’une des mesures que le domaine de développement de l’urbanisme dirigé par Mariano Fuentes prépare pour résoudre le problème de l’accès au logement qui existe dans la capitale. Une préoccupation partagée également par la tête visible de la mairie de Madrid. “Dans la ville, il y a eu une paralysie du logement puisque la demande a largement dépassé l’offre. C’est la raison pour laquelle nous devons développer cette dernière par le biais de partenariats public-privé qui seront prêts au cours du premier trimestre de 2020.
Il est vrai que pour construire davantage de logements dans la capitale, le marché doit d’abord régler certains problèmes tel que le permis de construire qui a énormément pesé sur le secteur immobilier au cours des quatre dernières années. En ce sens, le maire a montré sa volonté d’améliorer cette situation. “La situation est chaotique. Nous travaillons à la numérisation du processus, à la simplification de la réglementation et à la sécurité juridique du promoteur”, a expliqué le maire.
Le Palais des Congrès de la Castellana abandonné
Mais le logement n’est pas la seule branche de l’urbanisme dont a parlé Martinez-Almeida lors de cette rencontre. Dans un salon rempli d’entrepreneurs, Hilario Álfaro, président de l’association qui fêtait 5 ans, demandait dans son intervention une solution à la situation que vit le Palais des Congrès de la Castellana. Un bâtiment situé à proximité du centre financier d’Azca et pouvant accueillir plus de 2.500 personnes réparties entre les différents salons qui occupe un total de 40.000 mètres carrés de surface.
“Nous allons lancer une requête au prochain gouvernement central car la situation de ce Palais des Congrès ne peut continuer ainsi”, a affirmé le procureur général. Une exigence de la municipalité de Madrid qui se fonde sur des données situant la capitale comme l’une des villes les plus importantes par rapport au tourisme congressiel. En effet, le Ministère du tourisme représente 11 % du total (10,2 millions de touristes) de ce type de voyageurs. ” Pour nous, c’est une priorité”, a condamné Martinez-Almeida.
Le problème, est que le maire a “les mains liées”, il ne peut rien faire dans la mesure oú cet immeuble est géré par Turespaña, un organisme public rattaché au ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme. Pour cette raison, le pouvoir exécutif local ne peut qu’attendre que les urnes aient rendu leur verdict pour pouvoir accélérer cette affaire.
Toutefois, la ministre par intérim du tourisme, Reyes Maroto, avait déjà annoncé en mai 2019 que le palais des congrès “ouvrirait dans deux ou trois ans”. Une déclaration d’intention en règle. Maroto a expliqué qu’ils se sont mis “au travail” dès le début “pour récupérer le Palais pour la ville et pour le monde” mais aussi pour l’ouvrir de nouveau contre ceux qui disaient “qu’on ne pouvait pas” ou qui voulaient construire un hôtel alors que le quartier refusaient ce projet.
Madrid cherche une liaison ferroviaire avec Lisbonne
En ce qui concerne les infrastructures de la capitale, Martínez-Almeida a montré son enthousiasme et sa volonté de construire une ligne AVE qui relierait Madrid à Lisbonne, “deux villes sœurs”, avec une succursale permettant de relier la gare de Chamartín à l’aéroport de Barajas. Un projet qui nécessite l’investissement du ministère du Développement.
Source et suite : Idealista News