Alors que la ligne à grande vitesse entre Paris et Barcelone vient d’être annoncée pour le 15 décembre prochain, le Ministère de l’Équipement espagnol a déjà communiqué qu’il ouvrirait l’exploitation du TGV à la concurrence dès 2014. « Les opérateurs privés seront en compétition avec la société nationale des chemins de fer espagnole RENFE dès la première moitié de 2014 », a annoncé la Ministre de l’Equipement Ana Pastor. Cette ouverture à la concurrence du TGV constitue en réalité le déclenchement la deuxième phase de la libéralisation du transport des voyageurs impulsée par le gouvernement espagnol. Celle-ci a débuté en juillet 2013 lorsque l’exploitation des voies de chemins de fer ont été ouvertes aux opérateurs privés, mais uniquement pour le tourisme . On évoque déjà dans l’entourage de la Ministre la troisième phase du projet: la libéralisation totale, tout opérateur pouvant fournir l’intégralité de ses services sur toutes les lignes de chemin de fer, en concurrence directe avec RENFE. « Plus de service au meilleur prix » La Ministre souhaite toutefois ne rien précipiter et refuse de discuter de cette dernière phase. Pour pouvoir offrir leurs services sur les lignes nationales, les entreprises exploitantes devront passer par un concours public et obtenir de l’État Espagnol un certificat d’autorisation, une licence qui leur permettra de circuler sur les voies. Pour le gouvernement, le but du processus de libéralisation est d’offrir “plus de service au meilleur prix pour les usagers” et d’optimiser les infrastructures déjà existantes. “Il permettra de renforcer le rôle de l’opérateur international Renfe “ a ajouté Pastor. L’entreprise publique a enregistré de très bons résultats cette année, augmentant son nombre de passagers et son chiffre d’affaires grâce à sa nouvelle politique commerciale. Depuis le lancement de sa nouvelle stratégie, l’opérateur a vu le nombre des voyageurs en AVE et trains longue distance augmenter de 22 % et le taux d’occupation des trains a grimpé de 8%. On ignore encore le nombre de certificats d’autorisation qui sera accordé, mais le Ministère a exprimé son désir d’en attribuer autant que possible.