La bourse de Sao Paulo a annoncé cette semaine que le Brésil avait cédé au privé les aéroports de Guarulhos et Viracopos à Sao Paulo, et l’aéroport de Brasilia pour la somme record de 14 milliards de dollars. Ferrovial et le partenariat OHL-AENA préparent leurs offres. Après les télécommunications, les espagnols veulent prendre position dans les infrastructures d’Amérique latine en pleine croissance. Plusieurs entreprises de France, d’Espagne, et d’Argentine sont intéressées. Elles soumettront leur offre cette semaine pour la passation des marchés et la gestion de ces trois aéroports sur une durée de 20 ans. Guarulhos est le principal aéroport du pays, son prix de base pour la vente aux enchères a été fixé à 1.300 millions de dollars, avec en plus un investissement de l’ordre de 3.560 millions de dollars. L’aéroport de Viracopos, situé à 100 kilomètres de Sao Paulo, coûte 300 millions de dollars, avec une promesse d’investissements qui s’élève à 6.500 millions de dollars. Pour l’aéroport de Brasilia, il est évalué à 42 millions de dollars avec 2.000 millions de dollars d’investissements. Les entreprises en lice La liste des entreprises étrangères autorisées à participer au projet comprend la société Engevix d’Argentine, l’OHL et l’AENA d’Espagne avec la firme Asur mexicaine, et Ferrovial avec la compagnie brésilienne Queiroz Galvao. Selon les règles établies par l’agence nationale de l’aviation civile, les entreprises atteignant la phase finale de la vente aux enchères pourront présenter leurs appels d’offres pour les 3 aéroports, mais un seul sera retenu. Les aéroports de Guarulhos, Viracopos et Brasil sont considérés comme des « clés » pour la bonne organisation du mondial de football de 2014. Ce mondial occasionne une forte pression par son organisation, tout doit être prêt avant Juin 2014, il reste moins de trois ans. Si les firmes espagnoles remportent l’appel d’offre, cela pourrait influencer toute l’économie espagnole, et ses rapports transatlantiques avec le Brésil. Paradoxalement, en Espagne, les autorités locales et Aena semblent ne pas prendre en compte les opportunités d’investissements puisqu’ils multiplient les conflits avec les seules compagnies étrangères qui proposent d’investir dans le pays. C’est le cas à Alicante qui est sur le point de perdre Raynair et ses 52 destinations vers l’Europe, Aena souhaitant soudainement imposer un “péage passerelle” à deux millions d’euros. Loren.GC et PC