La présidente argentine Cristina Kirchner l’a fait ! Elle nationalise partiellement la compagnie YPF, filiale de l’espagnol Repsol. Cette annonce provoque d’importantes dégradations diplomatiques entre l’Espagne et l’Argentine. Selon le texte annoncé par Cristina Kirchner , la compagnie pétrolière YPF est désormais “sujet à l’expropriation : 51% appartiendront à l’État et les 49% restant seront distribués entre les provinces productrices”. Elle explique son geste en évoquant un manque d’investissements de la part des Espagnols dans cette compagnie. Une nouvelle très mal reçue par les Espagnols. Le chef de la diplomatie en Espagne, José Manuel Garcia Margallo, affirme son mécontentement : ” C’est une décision hostile contre Repsol, donc contre une entreprise espagnole, donc contre l’Espagne”. Puis il déclare que cette décision “rompt le climat d’amitié” entre les deux pays. 57,4% de la compagnie pétrolière était contrôlé par Repsol, l’espagnol a ainsi perdu 16 concessions pétrolières réparties dans tout le pays. Le Congrès argentin, via le vote d’un projet de loi, décidera qui aura de contrôle d’YPF. Le prix à payer aux actionnaires sera fixé par le Tribunal national d’évaluations. Le Ministre de l’Industrie en Espagne, José Manuel Soria a déclaré que le gouvernement était en train de travailler sur une réponse à ce projet d’expropriation. Le Ministre juge cette action ” illicite et discriminatoire” et “très mauvaise pour la sécurité juridique” dans le monde. Bruxelles soutient son voisin espagnol Le directeur de Repsol, Antonio Brufau, réclamait depuis dimanche d’ouvrir un dialogue avec l’Argentine mais en vain, Cristina Kirchner en a décidé autrement. Selon lui, sa part dans la compagnie pétrolière vaut plus de 8 milliards d’euros. Le groupe compte mettre tous “les moyens légaux” possibles de son côté afin d’aller à l’encontre de cette expropriation. Depuis Vendredi dernier, La Commission européenne soutient l’Espagne en appelant l’Argentine à protéger les investissements étrangers sur son territoire. C.d.S