La Marina de València célèbre une décennie de vie dont les origines remontent à 2007, lorsque la capitale valencienne était le siège de la America’s Cup, cette prestigieuse compétition de voile qui a permis la transformation de toute la zone portuaire de Valence.
La Marina depuis s’est transformée avec l’idée de devenir un pôle de haute technologie et d’innovation unique en Europe.
Loin donc de la politique d’infrastructures basées sur l’organisation de grands événements sportifs comme l’American’ s Cup ou la Formule 1, la Marina de Valence se ré-organise avec un plan d’action sur 5 ans qui prévoit de faire de cet espace, à la fois un pôle économique innovant, un lieu touristique et un espace public de grande qualité.
Le coup de pouce de Juan Roig
Ce changement a d’abord commencé en 2015 avec l’arrivée de « Marina de Empresas », une initiative promue et financée par le president de Mercadona Juan Roig. Marina de Empresas est composées de 3 entités : l’école de commerce EDEM, l’accélérateur de projets « Lanzadera » et et la société d’investissement « Angels ».
Tout en favorisant l’esprit d’entreprise, Marina de Empresas s’est donné pour mission de former, conseiller et financer les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain en s’engageant dans la création de richesses et d’emploi.
EDEM, Lanzadera et Angels occupent donc maintenant les anciennes bases des équipes BMW Oracle, Shosholoza et +39 ; il s’agit d’encourager l’initiative, le talent individuel, l’esprit d’entreprise et la culture de l’effort. La finalité est de constituer un écosystème capable d’attirer et développer les talents pour un cycle complet qui commence par la formation avec l’EDEM (Escuela de empresarios ) suivi par l’appui logistique et financier à la création d’entreprises avec Lanzadera y Angel.
Entre vrais projets et serpents de mer…
Mais ceci n’est que le début de la transformation de la Marina : de nombreux projets sont sur la table…certains ressemblent à des serpents de mer tant leur réalisation se fait attendre (l’arrivée d’un grand constructeur de bateaux, la construction d’un hôtel de luxe et d’un casino à proximité des installations portuaires ) mais dès la fin de cette année, la concession de l’ancienne gare Maritime sera accordée pour accueillir des start-up ou entreprises hight tech, un projet similaire à celui de Barcelona Tech City.
Cette année, le projet concernant le bâtiment Alinghi devrait être prêt : il deviendra un espace d’activités commun pour des entreprises, des entités publiques ayant des liens avec le monde de l’innovation mais aussi des associations de quartier et de citoyens.
Microsoft : partenaire de la Marina
Global Sports Innovation Center de Microsoft vient de signer un accord de 15 000 euros avec la Marina pour y installer son premier centre d’innovation nautique. Pour le moment cette idée “Sport Thinker Hub Valencia” est en phase embryonnaire mais la firme de Bill Gates voudrait réunir des entreprises innovantes du secteur des sports aquatiques, un centre de formation continue spécialisé en travaux nautiques et une exposition permanente des dernières technologies développées par ces entreprises. On estime à près d’1 million d’euros l’ investissement nécessaire pour l’aménagement des installations. Mais rien n’est acquis car Valencia est en competition pour ce projet avec la ville britannique Southsampton, réputé pour son savoir- faire en matière de construction naval. Très attendue, la décision devrait être prise au debut de l’année prochaine.
En 2018, de nombreux projets devraient donc se concrétiser dans les anciennes installations des équipes de l’American’s Cup. Le démantèlement et la réhabilitation des hangars 4 et 5 devraient par ailleurs commencer pour y accueillir des entreprises ou initiatives culturelles ou récréatives. D’ailleurs dans le hangar numéro 2, les travaux de construction d’un skate park ont déjà commencés et devraient s’achevés début 2018.
Si tout va bien, d’ici 2 ans, l’équilibre budgétaire devrait enfin être atteint par la Marina dont le budget annuel atteindra 9 millions euros. Un chiffre qui ne tient pas compte des 447 millions d’euros de dette, générés lors de l’organisation de la Copa America et qui font toujours l’objet d’âpres négociations