Barcelone – Après avoir dirigé un groupe hôtelier à Perpignan, Laurent Gauze a fait dès 2010 l’acquisition via franchise de plusieurs hôtels du groupe Accor . Laurent Gauze, juriste de formation mais hôtelier par vocation familiale, s’est toujours intéressé à l’Espagne : « c’est une culture que j’aime beaucoup, nous confie-t-il, et vivant à Perpignan, c’est un pays qui m’est tout à fait familier ». L’homme d’affaires, après la gestion de plusieurs hôtels dans les Pyrénées-Orientales et dans d’autres régions de France, est informé du souhait du groupe Accor de céder en franchise des hôtels filiales en Espagne : « cela a été une véritable opportunité, se souvient-il, car reprendre des établissements portant des enseignes Accor dans de grandes villes françaises est beaucoup moins accessible, le marché est plus saturé. » Laurent Gauze, accompagné d’un partenaire, rachète un premier hôtel Ibis à Irun en 2010. Puis il reprend les hôtels Ibis et Etap à Alicante en 2011. En 2012, il acquiert les Ibis de Montmelo-Granollers et Castelldefels dans la région de Barcelone et les Ibis et Ibis Budget d’Oviedo. « Lorsque j’ai fait l’acquisition de ces établissements en 2010, on pensait que la crise serait finie en 2012, explique-t-il, nous pensions donc que nous aurions deux années difficiles et que cela repartirait. Mais je pense toujours que l’Espagne est un grand pays, tout à fait capable de sortir de cette crise et de revenir à une situation économique favorable.
S’adapter au contexte économique
Laurent Gauze a donc profité des opportunités que lui offrait la situation économique de l’Espagne pour constituer un groupe hôtelier franchisé installé sur les deux côtes espagnoles : « Les crises sont toujours génératrices d’opportunités, constate-t-il, j’avais conscience que cela serait difficile les premiers temps, donc nous nous sommes adaptés dès le départ». L’adaptation et la réactivité ont été les maîtres mots de la stratégie de Laurent Gauze et de ses partenaires pour faire de ces reprises des succès, tant sur les choix des fournisseurs, que sur les prix proposés aux clients ou encore la masse salariale. L’entrepreneur reconnaît toutefois que l’Espagne reste un grand pays touristique, que les compétences en matière d’hôtellerie y sont assez élevées, et que le secteur est porteur. « Il faut encourager les personnes à investir en Espagne, conclut-il, ces investissements auront de la valeur à terme ».
Aurélie Chamerois