La fin d’Imaginarium : fermeture de 41 de ses 43 magasins en Espagne

 

Imaginarium risque de devenir un « jouet cassé »… Ce qui était avant un rêve, surtout dans les années 2000, s’est transformé en un véritable cauchemar au cours des cinq dernières années. À tel point que l’entreprise ne disposera plus, à la fin de ce mois, que de deux magasins ouverts en Espagne – à Malaga et à Saragosse – sur les 43 qu’elle possède et licenciera 111 de ses 144 travailleurs. Dés lors, il ne restera plus que le commerce électronique pour éviter la fermeture définitive.

L’entreprise de jouets, créée il y a 26 ans, est une icône depuis plusieurs générations et sa double entrée dans les magasins (avec une porte de taille adulte et une autre pour les enfants) était devenue très populaire, même à l’étranger. Mais, selon les syndicats, c’est justement avec cette expansion qu’ont commencés les déboires.

 

Des problèmes financiers

La situation financière de l’entreprise est délicate depuis un certain temps et la pandémie n’a fait que porter le coup de grâce après des années de problèmes sans solutions. À la clôture des derniers comptes présentés par l’entreprise en 2019, celle-ci a dû présenter un plan de restructuration : elle était déjà au bord de la faillite.

Imaginarium a enregistré des pertes d’exploitation de 8,5 millions d’euros pour l’exercice 2018-19, et de 12,4 millions un an plus tôt. La relative amélioration entre ces deux années, s’explique par la fermeture de magasins qui avait déjà commencé : avec un nombre plus restreint de points de ventes et un contrôle plus rigoureux des dépenses d’exploitation, la marge s’est améliorée,” explique Imaginarium. Un processus d’ajustement qui s’intensifie aujourd’hui. La question est de savoir si cela suffira pour survivre.

 

Manque de liquidités

La situation est critique : l’entreprise compte 14 millions d’euros de dettes accumulées et d’ici peu, l’ effectif d’environ 270 travailleurs passera à une trentaine seulement.

Les représentants syndicaux, dans le cadre de la négociation en cours, tentent de réduire le nombre de licenciements (il est déjà passé de 125 à 111) et exige des détails sur l’accord de refinancement, le plan de viabilité qui permettrait la continuité de l’activité, sur le paiement des salaires de février et sur la date des licenciements.
Alors que les négociations se poursuivent, avec de nouvelles réunions dans les jours à venir, la plupart des magasins ont définitivement fermé leurs portes ; le rêve d’Imaginarium – et de milliers d’enfants – semble toucher à sa fin.

 

Laurence Lemoine

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