BlaBlaCar défend son modèle devant la justice espagnole

La start-up française spécialisée en covoiturage doit répondre devant le tribunal de commerce de Madrid aux accusations de concurrence déloyale lancées par la Confédération espagnole des sociétés d’autocars. Elle risque l’interdiction. BlaBlaCar a expliqué la semaine dernière devant les juges que sa plateforme n’était qu’un réseau social mettant en relation chauffeurs et passagers, “sans aucune incidence quant aux trajets effectués”. Elle se défend donc d’être un intermédiaire de services professionnels de transports opérant sans licence, comme l’indiquent les accusations de la Confebus. BlaBlaCar a par ailleurs indiqué que l’impact du covoiturage sur le secteur du transport en autocar était “marginal” puisque selon les rapports d’experts, il ne dépassait pas les 0,3% des trajets. Des chiffres contestés par la Confebus qui assure que l’offre publiée par le site Internet de la start-up atteint jusqu’à 44% de l’offre proposée par les autocars, notamment les week-ends et sur des trajets très demandés comme Madrid-Valence ou Madrid-Alicante. Une bataille des chiffres à laquelle les juges ne participeront probablement pas. En décembre 2014, le même tribunal avait prononcé l’interdiction d’Uber, poursuivi pour concurrence déloyale par l’association des taxis madrilènes. Il devrait rendre son jugement dans l’affaire BlaBlaCar-Confébus dans quelques semaines. Créée en 2006, BlaBlaCar compte aujourd’hui 20 millions d’utilisateurs dans 19 pays, dont 2,5 millions en Espagne.

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