Après Berlin et Paris, c’est au tour de Barcelone d’endurcir sa législation auprès des plateformes de locations touristiques non déclarées.
Le gouvernement de la mairie de Barcelone se prépare à consolider la lutte contre les appartements touristiques illégaux. Il y a 1 an, Ada Colau est entrée en fonction avec la promesse de reprendre en main la ville débordée par son succès touristique. Troisième ville la plus visitée d’Europe, Barcelone accueille aujourd’hui près de 27 millions de touristes par an.
Ces locations illicites seraient à l’origine de nombreuses problématiques de cohabitation et d’expulsion du voisinage. La Barceloneta a été la plus touchée par ce phénomène. Fatigué du vacarme incessant engendré par des hordes de touristes fêtards, les habitants du quartier ont été les premiers à réagir en se mobilisant contre les loueurs non déclarés et en alertant les autorités municipales.
Le conseil s’est réuni mardi afin de présenter un “plan de choc pour combattre avec force”, qui prévoit entre autres des amendes plus sévères contre les sites comme Airbnb ou Abritel. Ces amendes peuvent aller de 30.000 à 600.000 euros pour des infractions très graves, comme la récidive, si les acteurs concernés conservent leurs activités sans licence d’exploitation touristique. Le durcissement des amendes est également soutenu par la Generalitat de Catalogne qui refuse que l’image de la Catalogne souffre de ce tourisme low-cost et qui refuse que les entreprises qui en sont à l’origine, profitent des canaux de promotions de l’ACT.
La directrice du département Tourisme de la Generalitat a notamment affirmé que “l’égalité des conditions doit être exigée pour toutes les offres touristiques et l’on ne peut pas accepter que certaines plateformes digitales (en référence à des plateformes comme Airbnb) couvrent des offres irrégulières”.
Emma Lefevre