Les experts excluent l’entrée massive de logements locatifs de vacances sur le marché locatif traditionnel et prédisent une baisse des prix due à la diminution de la demande. (EjePrime)
Les appartements touristiques, en hibernation pendant un an. Le secteur du tourisme a été l’un des plus touchés par la pandémie de Covid-19 et considère que la saison estivale 2020 est perdue en raison des restrictions de mobilité et de la baisse de confiance du public, tant sur le plan économique que sanitaire.
Cet arrêt du tourisme implique l’élimination de la quasi-totalité de la demande de logements touristiques. Malgré le fait que le marché offre des options pour déplacer ces locations vers des locations résidentielles traditionnelles et pour le faire vers des locations saisonnières, la plupart des propriétaires choisissent de se mettre en hibernation et de laisser les maisons vides jusqu’à ce que la demande reprenne.
Le président de la Fédération espagnole des logements touristiques (Fevitur), Tolo Gomila, a expliqué à EjePrime que “nous constatons peu de transfert vers la location traditionnelle” et l’a justifié en assurant que “les propriétaires recherchent de la flexibilité et des garanties de paiement”.
La plupart des propriétaires d’appartements touristiques laissent leur maison vide, en attendant que le tourisme reprenne
L’évolution du tourisme dans les mois qui suivront la crise sanitaire, notamment entre fin 2020 et début 2021, marquera le basculement du secteur. Jusqu’à présent, et selon les données de Fevitur, 160 millions d’euros ont déjà été perdus, soit 10 % du poids annuel des logements touristiques.
Si le tourisme ne se redresse pas, le transfert vers la rente traditionnelle ou saisonnière peut augmenter, car, bien qu’ayant une rentabilité plus élevée que la rente traditionnelle, “il faut une occupation de 60%” pour être plus rentable, affirme le directeur des études Pisos.com, Ferran Font.
Font assure que dans sa plateforme, seuls 11 % des biens annoncés comme touristiques sont passés à la location traditionnelle, bien que 25 % aient abandonné. Quoi qu’il en soit, le directeur souligne que “nous devrons voir à quoi ressemble le marché et si ces appartements qui sont maintenant proposés à long terme sont loués ou non”.
Source et suite : EjePrime