Les 200 Espagnols les plus riches ont vu leur fortune augmenter de 8,4% en moyenne durant l’année écoulée. Malgré une crise économique qui dure, les plus grandes fortunes du pays se sont enrichies en 2012 selon le classement publié par Magazine (supplément du quotidien El Mundo). En tête des personnalités les plus riches d’Espagne, deux géants du commerce low-cost : les fondateurs de Zara et de Mercadona. Amancio Ortega, fondateur du groupe Inditex (Zara), reste cette année encore en tête des plus grandes fortunes du pays. Et de loin. Son patrimoine, estimé à 43 milliards d’euros, équivaut au patrimoine total des 99 autres grandes fortunes espagnoles présentes en Bourse. En 12 mois, Amancio Ortega a vu son patrimoine augmenter de 64%. Une irrésistible ascension qui a fait de Rosalia Mera, son ex-femme et détentrice de 6,99% de l’entreprise, la seconde fortune du pays. Le couple Juan Roig et Hortensia Herrero, fondateurs de la chaîne de supermarchés Mercadona et détenteurs de 78,37% de l’entreprise, sont quant à eux en tête des fortunes non présentes en bourse, avec une patrimoine de 6 milliards d’euros. Une meilleure productivité pour sortir de la crise Quelle est donc la recette de ces deux géants du low-cost pour atteindre de tels chiffres historiques en pleine tourmente économique ? La productivité, répondent-il. En mars dernier, alors qu’il présentait les meilleurs résultats de l’histoire de Mercadona, Juan Roig défendait « la culture de l’effort des bazars chinois », ajoutant qu’il fallait désormais choisir entre « augmenter sa productivité ou baisser son niveau de vie », et que « nous devions tous travailler davantage » pour que l’Espagne sorte de cette crise. Parmi les nouvelles arrivées dans le classement des plus grandes fortunes du pays, on remarque par ailleurs celle de Daniel Maté et Luis Alvarez, de Glencore, Ignacio Garralda, président de la Mutua Madrileña, Rafael Dominguez de Gor, propriétaire de Mayoral, ou encore la famille Vaqué Boix, de Cevasa.