Malgré un premier trimestre 2018 globalement positif en Espagne, puisque l’immobilier a été revalorisé de 3,8 %, il reste des écarts importants entre les grandes capitales des provinces espagnoles. Selon une récente étude Tinsa/OPEA, la croissance de certaines villes atteint 17 % quand d’autres chutent de – 11,9 %.
Depuis le début de l’année 2018, ce sont les villes de Madrid et Palma de Majorque qui ont le plus augmenté leur valeur immobilière, par rapport à la même période en 2017. Ainsi la capitale espagnole a connu une croissance interannuelle de 17 % et celle des Îles Baléares de 14,7 %. En troisième position, on retrouve Barcelone avec 11 % qui subit encore les conséquences de la crise politique.
D’autres villes, ont, elles aussi, progressé au cours de ce premier trimestre. Ainsi, Pampelune ferme la marche des villes avec une croissance de plus de 10 % sur cette période (10, 4%), et est suivie de Valence et Séville qui ont augmenté leur valeur de 8,5 % et 8,8 % respectivement. Si ces dernières ont des chiffres inférieurs moins impressionnants, c’est notamment parce que la reprise du marché immobilier les a concerné plus tardivement que pour d’autres.
Certains marchés sont restés moins dynamiques pour cette première partie de l’année, et certaines villes ont même vu leur valeur baisser depuis 2017. Les exemples les plus marquants sont ceux de Ciudad Real (-11,9 %), Cáceres (-9,2 %) et Guadalajara (-6,3 %).
Barcelone retrouve sa position de ville la plus chère
Alors qu’elle était devancée au dernier trimestre 2017 par San Sébastien, Barcelone redevient la capitale la plus chère au début 2018 avec en moyenne un prix au mètre carré de 3 174 €. San Sébastien est donc deuxième ce trimestre, avec 3 165 euros par mètre carré, et Madrid est troisième, 2 699 euros par mètre carré.
Le palmarès des villes les moins chères est lui composé de Castellón (851 € par mètre carré), Lleida (889 euros par mètre carré) et Saragosse (-57,5 %).
Croissance de 20 % dans plusieurs grandes capitales
La forte croissance des prix l’année dernière a caractérisé tous les quartiers de la capitale espagnole. 15 des 21 districts de Madrid ont ainsi vu leur valeur moyenne augmentée de plus de 10 %, et même de 20 % pour Salamanca, Moratalaz et Centro.
Même dynamisme important constaté dans les villes de Valence et Séville où la croissance du prix du logement s’est intensifiée depuis l’année dernière. Certains quartiers de Valence, ville de plus en plus demandée et attractive, atteignent une croissance record depuis la crise de 2007. C’est le cas de Benimaclet, avec une augmentation de la valeur moyenne de 23 % et de Camins al Grau avec 20,7 %. Si leur croissance est inférieure à 20 %, les quartiers d’Algirós et Campanar enregistrent une hausse des prix de 16,2 % et et 14 %, respectivement.
À Séville, la tendance est elle aussi très positive. Les districts Sur et San Pablo-Santa Justa, avec des augmentations de 11,7 % et 11,1 % respectivement, ont enregistré les plus fortes augmentations de ce premier trimestre 2018. Un seul quartier, celui de Nord, a connu une baisse par rapport à la même période l’année dernière, elle est de 1,1 %.
La fin de l’année chaotique qu’a connue Barcelone a modéré la croissance du marché immobilier de la ville, sans toutefois mener à une chute importante des prix. Cependant, la valeur moyenne interannuelle reste modérée et seuls les quartiers de Sant Martí et Sants-Montjuic approchent d’une croissance de 20 %.