Jusqu’alors statut réservé aux entreprises de moins de 50 employés, le statut de la PME espagnole est sur le point de changer, pour s’adapter à la norme européenne qui englobe plus d’entreprises. En effet, dans l’UE on entend par PME une entreprise allant jusqu’à 250 salariés, une définition élargie qui permet à plus d’entreprises d’accéder à des sources de financement et aides dédiées à ces petites et moyennes entreprises qui courbent l’échine depuis le débit de la crise. Le Ministre de l’Economie et de la Compétitivité, Luis De Guindos, a évoqué lors de son discours devant la Commission économique du Congrès cette problématique du crédit aux PME, qui se fait rare en Espagne. En effet, la contraction du crédit bancaire touche principalement les PME, qui ne peuvent faire face aux exigences des banques devenues frileuses et avides de garanties. Ces mêmes PME, quand elles parviennent à décrocher un crédit, doivent d’ailleurs emprunter en moyenne à des taux beaucoup plus élevés. Cette tendance inhibe fortement le marché et constitue une barrière à la reprise de l’économie, à un moment clef où les avis convergent pour s’accorder sur un retour de la compétitivité du pays. Cette modification de statut sera combinée à un autre changement dans législation bancaire, puisque la prochaine loi de fiances vise à introduire la notion de préavis pour les banques qui souhaiteraient couper leurs lignes de crédit auprès des PME. Ces initiatives combinées à l’argent engagée pour les PME par la Banque Européenne d’Investissement permettront peut être enfin de laisser respirer les entrepreneurs du pays, qui souffrent de ces conditions drastiques d’octroi de financement depuis le début de la crise.