Les grands fonds avancent dans leur stratégie en Espagne. Après être devenus les alliés des banques pour donner une porte de sortie aux actifs toxiques qu’elles détenaient dans leur portefeuille, des géants tels que Lone Star, Cerberus et Bain Capital analysent déjà la façon de les supprimer.
À l’instar de Blackstone, l’une des stratégies de ces fonds consiste à créer des sociétés d’investissement immobilier qui seraient ainsi rendues publiques. Ces véhicules concentreraient principalement les habitations et seraient utilisés pour le loyer.
Bien que certains fonds élaborent encore leurs plans, d’autres disposent de la feuille de route plus avancée et pourraient concrétiser leurs plans avant la fin de l’année. Ainsi, ils prévoient d’obtenir des liquidités, d’alléger le fardeau des investisseurs à long terme et, d’augmenter l’offre de logements locatifs et d’entrer sur ce marché.
Lone Star, Cerberus et Bain Capital ont été parmi les acteurs les plus actifs du marché immobilier domestique au cours des dernières années, aux côtés de Blackstone (qui compte plusieurs sociétés cotées, dont Testa et Fidere), et cumulent des milliards d’euros en actifs hérités des banques pendant la crise.
Lone Star, par exemple, a acheté le secteur immobilier de Caixabank, ainsi que son serveur Servihabitat. Dans le cas de Bain Capital, les achats d’actifs de Kutxabank se distinguent, de même que ceux du promoteur Habitat.
Cerberus, pour sa part, a acquis les activités immobilières de BBVA, ainsi que le serveur Haya Real Estate et le développeur Inmoglaciar, bien qu’il ait également acheté des portefeuilles de Caixabank, Santander et Sabadell, en plus de BBVA. Il est également envisagé de rester avec le bras promoteur de Solvia, qui dispose d’un terrain évalué à 1 milliard d’euros.
En 2018, la banque a signé un record de désinvestissement immobilier, après la suppression de 90 milliards d’euros d’actifs saisis et de prêts en souffrance. Un chiffre qui double pratiquement les ventes ayant obtenu un exercice auparavant.
Source: Idealista