L’Espagne se glisse dans les principaux marchés d’investissement immobilier en Europe

Le marché immobilier espagnol entre dans le top 5 des grandes destinations d’investissement, dépassant de loin le reste des pays du sud de l’Europe dans son ensemble. (Brainsre.news)

14/10/21

Dans un exercice encore marqué par les conséquences de la pandémie de Covid-19, le marché immobilier espagnol peut profiter de ses chiffres en 2021.

Selon le classement établi par Catella et Urban Land Institute, l’Espagne est le cinquième marché avec le plus d’investissements dans l’immobilier tertiaire au premier semestre 2021. Au total, l’immobilier espagnol a capté 5,2 milliards d’euros, seulement dépassé par les grands marchés de le Vieux Continent, comme la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Dans l’étude de Catella, l’Espagne occupe la cinquième place, lorsque l’on additionne les investissements de tous les pays nordiques.

Les 5,2 milliards d’euros captés par l’Immobilier national, dépassent de loin l’ensemble d’investissement du reste des pays périphériques (Irlande, Portugal, Grèce, Malte, Chypre et Italie).

« L’Espagne est un marché attractif pour plusieurs raisons : une population importante, avec de grandes villes et les principaux moteurs de croissance. Le rapport rendement/risque est plus élevé que dans d’autres pays et, après la pandémie, le secteur immobilier espagnol se redresse fortement, notamment dans la logistique, les centres de données, les bureaux et les zones résidentielles », explique Thomas Beyerle, responsable de la recherche du groupe Catella, lors de la réunion Real Estate Capital Flows EMEA de l’ULI Madrid NEXT, qui a été exclusivement consultée par Brainsre.news.

Si l’Espagne a été le protagoniste en raison de sa position parmi les grands marchés, la nouveauté de ce 2021 est le retour du Royaume-Uni à la première place de l’investissement immobilier en Europe.

“Au cours des trois dernières années, l’Allemagne était numéro 1 mais les investisseurs estiment que l’incertitude du Brexit a été surmontée et ont remis le Royaume-Uni dans cette position”, souligne le responsable de la Recherche chez Catella.

L’investisseur national, protagoniste indiscutable

Les restrictions à la circulation transfrontalière ont eu un impact évident sur le profil de l’investisseur immobilier en Europe.

Ainsi, l’acheteur domestique, qui avant le coronavirus représentait moins de 40 % du total des investissements immobiliers, se situe désormais à près de 50 % du total.

“Beaucoup des investissements réalisés actuellement dans les pays européens sont menés par des acheteurs des pays eux-mêmes, mais l’activité transfrontalière revient en mars 2020”, explique Thomas Beyerle.

Un exemple de l’évolution du profil de l’acheteur immobilier sur le Vieux Continent est celui des fonds coréens. Protagonistes d’opérations pertinentes sur des marchés comme l’Allemagne mais aussi l’Espagne, après le Covid « ils ont pratiquement disparu dans toute l’Europe ».

“Les prévisions suggèrent que 2022 sera une année record pour les investissements transfrontaliers dans le secteur immobilier en Europe”, déclarent-ils du cabinet de conseil.
Dans le cas de l’Espagne, l’investisseur allemand est clairement le protagoniste. Au total, 1,26 milliard d’euros ont été investis par des fonds allemands dans la brique espagnole au cours des six premiers mois de 2021, suivis par des investisseurs américains et français.

« D’ici la fin de l’année, nous verrons une augmentation des investissements en Espagne », explique le patron de Catella, qui pointe l’achat de portefeuilles comme protagonistes des opérations plutôt que des « actifs trophées ».

Typologie des actifs

S’il y a deux protagonistes post-pandémie, en Espagne mais aussi dans toute l’Europe, c’est bien le résidentiel à louer et la logistique.

« Les défis initiés par la pandémie dans les secteurs du commerce et de la logistique ont accru le risque du premier par rapport à la location résidentielle, dont les chiffres n’ont pas souffert. Mais cela indique également des opportunités pour les investisseurs qui profitent déjà des marchés avec de nouvelles idées et concepts », expliquent-ils dans Catella.

De son côté, bien que les chiffres des derniers semestres traduisent une baisse des investissements en bureaux, le cabinet de conseil estime qu’il s’agit toujours d’un marché “très vivant”.

“Il ne fait aucun doute que le modèle dit hybride aura un impact sur le marché des bureaux, mais les bureaux resteront un point fondamental que les entreprises utiliseront pour augmenter la productivité et renforcer la culture d’entreprise”, soulignent-ils.

Source : Rocío Ruiz, Brainsre.news

Source photo : Catella Research

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