La dernière-née des compagnies proposant des liaisons ferroviaires à grande vitesse arrive et lance sa billetterie… Après Renfe (avec AVE et AVLO) et la SNCF (avec Ouigo), qui opère à Valencia depuis le 7 octobre, voici donc un troisième opérateur, Iryo, entreprise dont le capital est détenu par la compagnie aérienne Air Nostrum, Globalvia et l’entreprise publique italienne Trenitalia.
Lundi dernier a eu lieu le premier voyage inaugural entre Madrid et Valencia, un trajet d’1 h 40 auquel a participé la ministre des Transports, Raquel Sánchez, le président de la Generalitat Valenciana, Ximo Puig, le président d’Iryo et d’Air Nostrum, Carlos Bertomeu, ainsi qu’un nombre important de personnalités. Lors de cette cérémonie de lancement, le président d’Iryo a déclaré qu’ il s’agissait ” d’ un grand jour pour le processus de libéralisation espagnol et pour l’intermodalité” soulignant que “la flecha roja” est le train “le plus moderne, le plus rapide, le plus confortable et le plus performant d’Espagne”. Le ministre des Transports a souligné pour sa part, que ” la grande vitesse perd son caractère élitiste et se démocratise” insistant sur le fait, que la grande vitesse relie déjà 70 % de la population espagnole et dépassera les 4 000 kilomètres de lignes avant la fin de l’année, lorsque débutera le service vers Murcia.
Mise en service vendredi
Iryo commence ses opérations commerciales demain vendredi avec la liaison entre Madrid, Zaragoza et Barcelona ; le 16 décembre, le Valencia-Madrid commence avec 16 trains quotidiens et des billets (à partir de 18 euros) déjà mis en vente.
Le 31 mars 2023, les correspondances avec Sevilla, Malaga, Antequera et Córdoba débuteront et enfin, le 2 juin prochain, Alicante et Albacete seront desservies avec quatre trains par jour.
À moyen terme, Iryo souhaite exploiter 30 % des liaisons à grande vitesse en Espagne avec 8 millions de passagers.
Le développement des infrastructures à grande vitesse en Espagne, surtout depuis les années 1990, et la construction d’équipements ferroviaires permet à l’Espagne d’exporter son savoir-faire vers la Turquie et l’Arabie Saoudite, et de susciter l’intérêt de plusieurs autres pays, comme les États-Unis.
Laurence Lemoine