Le prix moyen du logement en Espagne a continué d’augmenter de 3,8 % au premier trimestre 2018, c’est ce qu’indique la dernière étude OPEA/Tinsa sur la croissance du marché immobilier entre janvier et mars 2018. Cependant, la valeur du marché est loin d’avoir retrouvé le niveau de 2007, puisque la baisse accumulée est de 37,2 % par rapport aux maximums de 2007.
Au premier trimestre 2018, la tendance est à la hausse. En effet, la grande majorité des communautés autonomes espagnoles ont vu le prix moyen du logement augmenter par rapport à la même période en 2017. La moyenne pour l’Espagne est de 3,8 %.
Du côté des régions, c’est dans la Communauté de Madrid qu’a été enregistrée la plus grosse augmentation, la valeur moyenne a grimpé de 15,5 % par rapport au premier trimestre de l’année dernière. C’est ensuite la Navarre qui a marqué le premier trimestre 2018, avec une croissance interannuelle de 12,1 %, suivie en troisième position des Îles Baléares, avec 10,5 %.
La crise politique en Catalogne continue d’avoir un impact sur le marché immobilier puisque la communauté autonome enregistre une croissance modérée de 7,3% pour les trois premiers mois de l’année. En revanche, trois régions ont vu leur prix moyen baisser au troisième trimestre : Castille-La Manche (-1,3 %), l’Estrémadure (-0,6 %) et la Galice (-0,1 %).
Les provinces de l’ouest touchées par de fortes baisses
Si les provinces de Madrid, Navarre et les Îles Baléares se distinguent au premier trimestre comme les provinces avec la plus forte hausse de prix moyen au début de l’année, enregistrant des augmentations de 15,5%, 12,1% et 10,5%, respectivement, elles ne sont pas les seules. Dans neuf autres provinces, le logement a été réévalué à plus de 5%. C’est le de La Rioja (+ 9,2%), Huelva (+ 8,6%) et Barcelone (+ 7,5%).
Cependant l’évolution du marché est aussi négative pour d’autres provinces, notamment les deux Castilles, la Galice et le nord de la Catalogne. Teruel, Cuenca, Palencia sont les provinces où la valeur interannuelle d’un logement a le plus chuté, de 7,8 %, 6,2 % et 4 %, respectivement.
Séville et Valence, des capitales de plus en plus demandées
Du côté des capitales, Madrid et Palma de Majorque sont les villes où les prix moyens ont le plus augmenté par rapport à la même période en 2017. La capitale espagnole a, en effet, enregistré une hausse de 17 %, tandis que celle des Baléares a atteint 14,7 %. Barcelone (+11 %) et Pampelune (10,4 %) complètent le palmarès des villes avec une croissance interannuelle de plus de 10 %.
Deux autres capitales, Séville et Valence, se sont également fait remarquer au premier trimestre. Si le marché immobilier y est reparti à la hausse plus tardivement que pour d’autres villes, elles ont toutes deux enregistré une forte croissance interannuelle de 8,8 % et 8,5 % respectivement.
La hausse du prix moyen n’a pas concerné toutes les capitales de province au premier trimestre. Ainsi, certaines villes ont même vu une baisse marquée de leur valeur entre 2017 et 2018, sur la même période. On compte parmi elles Ciudad Real (-11,9%), Cáceres (-9,2%) et Guadalajara (-6,3%).
Malgré un dynamisme positif dans une grande majorité de communautés autonomes et de grandes villes, les régions de l’ouest et du nord de l’Espagne peinent toujours à se relever de la crise de 2007. La Galice, l’Estrémadure et les deux Castille sont parmi les régions où la valeur a le plus de mal à augmenter, et parfois même continue de baisser.
Sources : OPEA/Tinsa