En vigueur dès cet été, elle s’inscrit dans une politique de gestion plus responsable du domaine maritime public. Un début de réponse à plusieurs dossiers qui ont fait grand bruit, comme celui de la plage de Valdevaqueros ou de l’hôtel El Algarrobico. « En aucun cas, il ne sera possible de construire de nouveaux bâtiments sur le littoral. » C’est ce qu’a annoncé, le 25 juin dernier, Pablo Saavedra, en charge de la gestion et du développement durable de la Mer et du Littoral dans la Péninsule. L’objectif fixé est une législation aux contours « plus clairs et mieux délimités». « Pas de grande révolution » donc, a tenu à préciser Pablo Saavedra, à l’issue d’une réunion rassemblant 13 maires de stations balnéaires de la région d’Almería. Mais des solutions à moyen terme, comme le lancement d’une étude des plages allant de Costacabana à El Toyo. Tous les ans, ce tronçon, envahi à la belle saison par les touristes, voit son sable emporté par les tempêtes de l’hiver. Des travaux d’agrandissement du passage maritime d’Almería sont également à l’étude pour 2013-2014. Leur coût a été arrêté à 3 millions d’euros. Les hôtels de la côte et autres entreprises du secteur vont également être sollicités pour une gestion responsable des lieux. Moins de permis délivrés La destruction d’El Algarrobico, un énorme hôtel voisin d’un parc naturel et posé sur la plage de Carboneras telle une verrue. Le très contesté complexe hôtelier de Valdevaqueros, voté par la mairie de Tarifa et pouvant accueillir jusqu’à 1 400 vacanciers. Autant de cas de bétonnage qui ont fait parler d’eux dans la presse et que veut absolument « éviter de voir se reproduire » Pablo Saavedra. L’élu se félicite d’« un certain ralentissement » et de plus de « rigueur » quant aux permis de construire octroyés par les autorités andalouses. Selon Greenpeace, l’Espagne aurait perdu en 20 ans, plus de 50 000 hectares de côtes vierges, soit l’équivalent de huit terrains de football par jour. Mathilde.B