C’est sur fonds de crise économique que le Partido Popular (PP), mené par son leader Mariano Rajoy, a gagné hier les élections générales espagnoles. Le parti conservateur a promis lors de sa campagne de nombreuses mesures pour relancer l’économie. Quels sont ses projets en matière d’immobilier? Éléments de réponse. Dans son discours à l’adresse des militants hier soir, Mariano Rajoy a assuré qu’il se mettrait au travail dès ce lundi pour préparer son nouveau gouvernement et son plan d’action. En matière d’immobilier, le futur président espagnol avait annoncé être conscient de la crise immobilière et de son impact sur l’économie du pays. Il a annoncé une réduction, temporaire, de la TVA sur l’achat et la vente de résidences principales et un retour de la déduction d’impôts sur le revenu (IRPF) pour acquisition d’une résidence principale. Le programme du PP prévoit également une simplification de l’imposition sur la transmission du patrimoine. Le prochain gouvernement devrait par ailleurs initier un vaste programme de réhabilitation et rénovation d’immeubles anciens, avec fractionnement des taxes et impôts. Il souhaite enfin favoriser des accords entre propriétaires privés et administrations afin d’alléger l’actuel stock immobilier des uns pour permettre aux autres d´acheter à des prix raisonnables et répondre ainsi aux besoins d’accès au logement. Les prix continuent de chuter Des annonces accueillies avec scepticisme par la population et par les professionnels de l’immobilier. Selon la dernière étude de Bankinter, sortie mi-novembre, le prix de l’immobilier pourrait encore chuter de 6% d’ici la fin 2013, soit une baisse globale de 30% depuis le début de la crise. Les raisons avancées: trop de stock, trop d’offre et le refus des banques d’accorder des crédits immobiliers. Les prix devraient remonter début 2014, avec une baisse du chômage qui entraînerait à nouveau une forte demande. AC