L’agence de notation Fitch annonce que le marché immobilier espagnol devrait mettre encore quelques années à absorber le « stock » de biens invendus et de revenir à l’équilibre entre l’offre et la demande. Durant la bulle immobilière qu’a connu l’Espagne dans les années 2000, les prix ont augmenté de manière exponentielle, de 91%, et avec la crise de 2008, le marché est resté très fragile. Les ménages avaient alors été stimulés par des taux d’emprunts bas et variables ce qui a largement encouragé la spéculation. Le marché immobilier espagnol se caractérise désormais par les étendues de résidences flambant neuves à perte de vue et qui restent désespérément vides. Fitch a souligné la nécessité pour la SAREB, la société qui gère les actifs des banques qui ont été nationalisées, d’accélérer le rythme si elle souhaite remplir ses objectifs : vendre en cinq ans les 42 500 logements qui restent inoccupés. L’agence de notation a cependant insisté sur l’importance de trouver un équilibre entre un rythme de vente des biens immobiliers qui serait trop élevé et une baisse des prix concomitante qui n’enverrait pas nécessairement de bons signaux au marché.