Suite à la publication de l’article du « Telegraph » selon lequel l’Espagne serait “officiellement insolvable”, le Front Monétaire International a souhaité réagir. Le FMI a déclaré dimanche que l’auteur de l’article Jeremy Warner, le rédacteur en chef adjoint du « Telegraph » et un des principaux commentateurs économique en Grande-Bretagne, a fait une interprétation erronée de son rapport « Revue financière ». Dans l’article du « Telegraph », Jeremy Warner écrit que l’Espagne est « officiellement insolvable » et il recommande « de récupérer son argent tant qu’on le peut encore ». Il conclut qu’une restructuration majeure de la dette en Espagne est inévitable. Selon le porte-parole du FMI, il faut bien comprendre que « les projections de la revue financière reposaient sur des politiques sans modification. Bien que nous attendons des mesures fiscales supplémentaires pour réduire le déficit à l’avenir, elles ne sont pas présentées car elles n’étaient pas spécifiquement identifiées à l’époque ». La vision de Warner Selon Warner, la «Revue Financière » du FMI ne qualifie pas directement l’Espagne d’insolvable tout simplement parce que celle-ci utilise un langage diplomatique. Mais c’est pourtant le sens simple que l’on peut lire dans leurs dernières prévisions. Il rappelle également qu’au début l’Europe avait assuré que seul la Grèce serait confrontée à une restructuration, mais par la suite, Chypre a subi une situation similaire. Concernant les mesures d’austérités, Warner se montre également septique. Selon les pronostics qui incluent la prise en compte des mesures d’austérité annoncé par le gouvernement espagnol, le déficit serait alors à 6,9% en 2013 et à 6,6% l’année suivante. Il ne connaitrait donc aucunes avancées significatives. Pour l’horizon 2018, l’Espagne connaitra le pire déficit structurel connu dans les pays avancés, et ce en incluant les pays qui connaissent également des crises fiscales comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis.