Alors que le gouvernement a fait passer une nouvelle taxe aéroportuaire au début de l’été, la Fondation des études économiques espagnole condamne la gestion publique des aéroports. Au premier semestre 2012, les aéroports espagnols ont enregistré une baisse de la fréquentation de 4,6%, atteignant ainsi une dette de 166 millions d’euros. Seuls huit des 47 aéroports publiques seraient rentables, un résultat encore plus mauvais que celui annoncé. Il s’agit sans surprise des destinations touristiques, dont le trafic en nombre de passagers est suffisant : Fuerteventura, Alicante, Ibiza, Palma de Mallorca, Sevilla, Valencia, Lanzarote et Malaga. Tout en bas du classement, la ville de Vitoria dans le pays basque, a enregistré un trafic de 48 passagers par jour ! Au total, l’Espagne dispose de 52 aéroports, un chiffre record par rapport à sa population et à la superficie de son territoire. En Galicie par exemple, les habitants peuvent choisir entre trois aéroports, situés à seulement une cinquantaine de kilomètres l’un de l’autre. Ces chiffres piteux rappellent le sort de l’aéroport de Castellon. Officiellement ouvert en mars 2011, son entretien coûterait plus de 3 000 euros par jour. Et tout cela pour rien, car aucune compagnie aérienne n’y assure des vols. Sans avion et vide de tout son sens, l’aéroport représente pour beaucoup d’Espagnols les dérives de gestion des fonds publics. >> Retrouvez notre reportage sur la reconversion hollywoodienne de l’aéroport de Ciudad Real LCE @lecourrierES