Ferrovial porte son regard sur Transfield Services

Madrid, 20 oct. (EP) Ferrovial a présenté une offre non contraignante aux effets d’acquérir 100% de la compagnie australienne Transfield Services pour un montant de 1 milliard d’euros australiens (680 millions d’euros), a informé le groupe. Grâce à cette acquisition éventuelle, la société que préside Rafael del Pino prétend développer son activité de services en Australie, un marché stratégique pour le groupe. Ferrovial a lancé cette offre quelques jours après avoir convenu, de concert avec Macquarie, l’acquisition de trois aéroports britanniques pour 1,3 milliard d’euros, et de devenir l’un des associés de référence d’Anea en prenant 6,5% de son capital. Services et Aéroports sont les deux divisions par le biais desquelles Ferrovial canalise la stratégie de croissance et de renfort de l’internationalisation dans laquelle elle est actuellement immergée. Dans le cas de l’offre lancée par Transfield Services, Ferrovial offre 1,95 dollars australiens (1.335 euros) pour chacune de ses actions, un prix que le groupe espagnol considère  “très séduisant” pour les associés de cette société. Concrètement, elle considère que son offre représente une “prime substantielle” sur la cotisation de l’entreprise australienne. D’après ses calculs, elle représente une prime de 39% sur le prix moyen pondéré par volume à une semaine, pourcentage qui s’élève jusqu’à 45% si l’analyse se poursuit sur six mois. De même, Ferrovial considère que, en vertu de son offre, les employés et les clients de Transfield Services “profiteront du fait de faire partie d’une société de services à échelle internationale”. TRANSFIELD SERVICES Transfield Services est un groupe qui, avec un personnel de 19.000 travailleurs, est spécialisé dans la prestation de services de construction et entretien pour divers secteurs (transports, énergie, eau, défense, et immobilier, parmi d’autres) dans dix pays, fondamentalement en Asie et en Amérique du Nord, où il compte sur un portefeuille de 200 clients. Au cours de son exercice fiscal 2014, clos au mois de juin dernier, la compagnie a enregistré un bénéfice net de 74,6 millions de dollars australiens (environ 50 millions d’euros), après avoir comptabilisé des recettes de 3,7 milliards et un bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) de 210 millions de dollars (environ 145 millions d’euros). La société supporte une dette nette de 534 millions de dollars (365 millions d’euros). Lors d’un communiqué, Ferrovial a voulu “souligner” que le conseil de Transfield Services “envisage initialement de limiter la portée de la ‘due diligence’ (audit des comptes)”. En ce sens, le groupe a insisté sur le fait que cette  ‘due diligence’ devra être “suffisante et satisfaisante” pour que Ferrovial Servicios puisse présenter la transaction à l’examen des actionnaires. De même, il a assuré que sa proposition, liée aux conditions habituelles et qui ne requerra pas de financement externe, est de nature “indicative et non contraignante”, et ne garantit pas que la transaction ait lieu, étant donné qu’il se réserve le droit de retirer cette offre à tout moment. LA SOCIÉTÉ AUSTRALIENNE, DISPOSÉE À NÉGOCIER En ce qui la concerne, Transfield Services a diffusé un communiqué aux termes duquel, bien qu’elle considère que le prix offert par  Ferrovial “ne reflète pas la valeur potentielle” de la société, elle assure qu’elle entreprendra des négociations avec la société espagnole, afin de garantir les intérêts de ses actionnaires. En ce sens, la société australienne a souligné la croissance vécue par le groupe au premier trimestre de son exercice fiscal actuel, clos le 30 septembre dernier, et de son intention de réviser ses perspectives à la hausse pour l’exercice en cours lors de l’assemblée des actionnaires convoquée le 5 novembre prochain. Le groupe australien a admis préparer une ‘due diligence’ limitée pour Ferrovial, soumise à l’accord de confidentialité correspondant. Pour le moment, il a indiqué à ses actionnaires qu’ils ne doivent réaliser aucun mouvement en réponse à l’offre de Ferrovial, et qu’il les informera des résultats des négociations maintenues avec le groupe espagnol, bien qu’il leur ait indiqué qu’elles “peuvent prendre un certain temps” et que, pour l’instant, l’acceptation de l’offre n’est pas certaine. EUROPA PRESS – Le Courrier d’Espagne avec Sol Marzellier de Pablo (www.smtraductores.com)

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