D’après une étude publiée le 11 avril par l’OCDE, la contribution d’un employé ayant un salaire moyen en Espagne est inférieure à la majorité des pays de l’OCDE, cependant, le poids de la fiscalité sur le travail dépasse la moyenne lorsque l’on y inclut les cotisations sociales payées par l’entreprise.
Un travailleur célibataire, sans enfants et ayant un salaire moyen, que l’OCDE fixe à 26.710 euros bruts, verse 15% au titre de l’IRPF (Impôt sur le Revenu), un taux relativement faible et quatre décimales en dessous de la moyenne. Si l’on y ajoute les cotisations sociales, le taux atteint 21,4%, le neuvième le plus bas de l’OCDE, ce qui montre que l’apport des travailleurs à la Sécurité Sociale, en Espagne, est faible.
Cependant, la charge fiscale en Espagne s’envole avec les cotisations des entreprises : Si l’Espagne est au poste 26 sur 35 des pays lorsqu’on ne prend en compte que les charges versées par le travailleur, elle se hisse au quatorzième rang lorsque l’on y inclut les charges patronales, se plaçant ainsi au-dessus de pays nordiques tels le Danemark dont le système n’est pas financé par des cotisations.
Belgique, Allemagne, Hongrie, Belgique, France et Italie, sont les pays de l’OCDE qui imposent le plus le travail ; Chili, Nouvelle Zélande, Mexique, Suisse et Israel, sont ceux qui l’imposent le moins. La tendance internationale montre une réduction de la fiscalité directe et une augmentation de la fiscalité au travers de nouveaux impôts tels la TVA.
Miguel Morillon
Avocat au Barreau de Madrid