C’est l’une des dernières décisions de l’administration Trump concernant les importations étrangères. Les huiles d’olive et vins espagnols sont dorénavant taxés à 25%.
Jusqu’au dernier instant, les producteurs espagnols espéraient un changement d’avis de la Maison Blanche. Malheureusement ce n’est pas arrivé. Depuis vendredi 18 octobre, certains produits alimentaires espagnols sont dorénavant taxées à 25%.
L’ensemble des vins espagnols
Parmi ces marchandises, on retrouve les vins “tranquilles” (non effervescents) espagnols, français, allemands et britanniques, de moins de 2 litres, qui contiennent un taux d’alcool inférieur ou égal à 14%. La nouvelle taxe qui s’applique à eux est de 25%. En revanche, les mousseux comme le cava ne subissent pas cette hausse des taxes.
En 2018, les exportations de vins espagnols vers les États-Unis représentaient 240 millions d’euros.
Les liqueurs d’Espagne mais aussi d’Irlande, d’Italie d’Allemagne ou encore d’Angleterre sont aussi impactées par cette nouvelle taxation. Le groupe Pernod Ricard déplore d’ores et déjà “l’impact significatif” que cela va avoir sur ses différents alccols dont sa marque espagnole de vins, Campo Viejo. Cette dernière a d’ailleurs enregistré “des commandes anticipées” peu de temps avant l’application des sanctions financières.
L’huile d’olive italienne sauvée
Dans cette liste de produits alimentaires, on retrouve aussi des fruits (oranges, citrons, cerises), des jus de fruits, des coquillages, des pâtisseries, mais aussi les différentes olives et les huiles d’olive espagnoles. Ces dernières sont taxées à 25%, comme les vins.
En 2018, les exportations d’huiles d’olive, dont la majorité proviennent d’Andalousie, atteignaient 450 millions d’euros. Ce secteur emploie 400.000 agriculteurs sur l’ensemble de la péninsule. Les olives quant à elles, représentaient 179 millions d’euros. Seules les huiles d’olive espagnoles sont sanctionnées. Les italiennes conservent leur taux actuel.
D’après les calculs faits suite à cette mesure, l’ensemble des exportations agroalimentaires espagnoles vers les États-Unis seraient taxées d’environ un milliard de dollars.
Camille Sánchez