Les investissements dans les hôtels en Espagne cette année devraient dépasser le milliard d’euros. L’Espagne deviendrait pour la première fois cette année le pays plus visité au monde, piquant ainsi la pole position détenue par la France. Dans ce contexte, le marché des hôtels est en pleine ébullition. Les investisseurs internationaux recherchent depuis quatre ans maintenant, des hôtels assez anciens, généralement 3 ou 4 étoiles, pour les remettre en état et les repositionner avec une étoile en plus, créant ainsi de la valeur ajoutée. A l’image du fonds de Soros, Hispania qui a déjà investi dans plus de 40 hôtels sur la péninsule en quelques années.
Madrid et Barcelone ont été les premières cibles de ce mouvement. Madrid qui est restée par exemple quasiment 15 ans sans nouveaux hôtels 5 étoiles, voit sur la table plus de 5 projets 5 étoiles en cours, à l’image du Four Seasons, de la Puerta del Sol ou du Hyatt. Il était encore inconcevable il y a cinq ans de voir débarquer de telles chaînes luxueuses dans des quartiers aussi populaires. La problématique que rencontre les investisseurs dans ces deux villes est qu’il n’y a presque plus de produits pour investir. Et, pour le peu qu’il reste, les propriétaires s’enflamment.
Dans ce contexte, un groupe de français de Madrid est en train de mettre en place un broker capable de livrer des produits offmarket et de sécuriser les opérations. « Aujourd’hui quand un hôtel est à la vente, les intermédiaires ou les grandes agences balancent le .pdf sur Internet et ne se rendent pas compte qu’ils cannibalisent le produit. » s’exclama un des associé du broker opea.es. « Il nous arrive de recevoir le même hôtel à la vente de la part de 4 ou 5 intermédiaires qui balancent le .pdf sur le net avec des photos pixellisées et sans hésiter à mettre le nom de l’hôtel en haut. C’est tout simplement aberrant, et il ne se rendent pas compte qu’ils cannibalisent le produit ! Surtout s’il s’agit d’hôtels encore en fonctionnement qui ont encore leur image de marque, leur staff, leur réputation. Une trop importante circulation de ces .pdf finit par tuer le produit et inquiéter les investisseurs qui se disent qu’il y a un bug. »
La grande difficulté pour les professionnels des secteurs est donc d’être capable de signer le mandat de vente ou bien de signer directement avec le propriétaire. Par ailleurs, le problème que rencontre les brokers espagnols est la langue. Il est rare d’avoir des brokers qui parlent anglais mais aussi français. Opea.es a décidé de rentrer sur ce marché afin d’offrir des produits qui ont très peu circulé et dont ils maitrisent les opérations. La discrétion est de mise, l’équipe réduite et un fort réseau local est en place puisque ces associés, français, sont installés sur la péninsule depuis vingt ans.